Politique

Campagne xénophobe et raciste en Tunisie: L’État vole au secours des Ivoiriens

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Le porte-parole du gouvernement a annoncé que le Président Alassane Ouattara a mis tout en œuvre pour le rapatriement des Ivoiriens vivant en Tunisie. (Photo : DR)
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La situation des Ivoiriens, qui sont confrontés à des actes de violence depuis le mercredi 22 février 2023, a été abordée au cours du Conseil des ministres du mercredi 1er mars 2023. Selon le porte-parole du gouvernement, le chef de l’État a donné des instructions fermes pour le démarrage d’une opération de rapatriement et de prise en charge financière.     

Les actes de violence et de barbarie auxquels sont confrontés les Ivoiriens vivant en Tunisie, depuis le mercredi 22 février 2023, ne seront plus que de mauvais souvenirs d’ici peu. D’importantes décisions ont justement été prises à leur endroit. Le porte-parole du gouvernement a annoncé au cours de la conférence de presse, qu’il a animée le mercredi 1er mars 2023 au cours du Conseil des ministres, que le chef de l’État a donné des instructions fermes pour le démarrage d’une opération, devant permettre leur retour au pays et leur prise en charge financière. Sur les 725 Ivoiriens enregistrés pour l’heure, 500 ont manifesté l’envie de rentrer en Côte d’Ivoire. « Des instructions ont été données, avec l’accord de nos concitoyens, puisque le retour est volontaire, pour enclencher les opérations de retour dans notre pays. Notre compagnie nationale, Air Côte d’Ivoire, a été mise en mission pour pouvoir opérer ces retours », a affirmé le porte-parole du gouvernement, par ailleurs, ministre de la Communication et de l’économie numérique.

Plus d’un milliard pour la prise en charge des compatriotes venant de la Tunisie  

D’ici là, Alassane Ouattara, selon le ministre Amadou Coulibaly, a donné des consignes « pour que leur soit accordée, une aide financière. De même, des instructions ont été données pour qu’un pécule leur soit versé à leur retour en Côte d’Ivoire, afin de faciliter leur réintégration. Et notamment permettre à ceux qui doivent se rendre à l’intérieur, de pouvoir y rejoindre leurs familles ». Le coût de ces charges est évalué à un peu plus d’un milliard FCFA. Avant le démarrage de l’opération lancée par le président de la République, selon la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Tunisie avait entamé des actions suite à la survenue du problème. Elles ont consisté à enregistrer les Ivoiriens au fur et à mesure qu’ils venaient, et les héberger dans des « conditions acceptables ». Toujours selon le porte-parole du gouvernement, « il convient de noter que le ministère d’État, ministère des Affaires étrangères, avait pris toutes les dispositions pour organiser ces rapatriements depuis la semaine passée. Mais, ce sont nos compatriotes qui ont souhaité observer la situation pour voir si elle allait évoluer dans le bon sens… ».

Collaboration avec les autorités tunisiennes dans l’opération de rapatriement

Il se trouve, selon des préoccupations qui ont été posées, que les Ivoiriens vivant en Tunisie, n’arrivent pas à sortir pour aller se faire recenser à l’ambassade. Puisque, c’est à partir de cet acte que part la prise en charge pour le rapatriement. « Il est revenu, selon les préoccupations posées que certains Ivoiriens, qui ont tenté de se rendre à l’ambassade ont été arrêtés et jetés en prison. Nous sommes informés de cette situation. Le ministère d’État, ministère des Affaires étrangères est en contact non seulement avec notre ambassadeur en Tunisie, mais également avec le Chargé d’affaires de la Tunisie en Côte d’Ivoire. Cette opération ne peut pas être enclenchée sans un accompagnement des autorités tunisiennes. Vous avez vu que l’Union africaine a déjà réagi. L’ensemble des ambassadeurs de l’Afrique subsaharienne a rencontré le ministre des Affaires tunisien. Je pense qu’aujourd’hui, les autorités tunisiennes sont en train de réaliser la situation. Vous avez vu vous-mêmes que le Président a apaisé son discours, suite à cette rencontre des ambassadeurs africains, notamment subsahariens à Tunis avec le ministre des Affaires étrangères de la Tunisie.

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Nous sommes en relation avec les autorités tunisiennes pour pouvoir organiser au mieux, le rapatriement de nos compatriotes », informe le ministre de la Communication et de l’économie numérique. Il poursuit pour dire : « À partir du moment où nous sommes en contact avec les autorités tunisiennes, nous avons espoir qu’elles prendront donc les mesures nécessaires pour faciliter le déplacement de nos compatriotes… ». Le cas des étudiants, qui suivent des cours, n’est pas passé sous silence. Il est question de savoir s’ils seront réintégrés dans le système universitaire de la Côte d’Ivoire ou s’ils vont juste se contenter de l’argent que l’État va leur donner. Le porte-parole du gouvernement répondra catégoriquement : « Aujourd’hui, il faut parer au plus urgent. Le plus urgent, c’est sauver des vies ». Avant de poursuivre en ces termes : « Pour ce qui est des étudiants, une fois qu’ils seront rentrés, en ce moment, on pourra voir ce qu’il faut faire. Mais, nous sommes dans une situation d’urgence ».

Pas de phase expérimentale pour le permis à points

L’entrée en vigueur du permis à points, à partir de ce mercredi 1er mars 2023, a également été évoquée. Selon les explications avancées par le conférencier, elle ne connaîtra pas une phase expérimentale au motif que les routes ivoiriennes tuent trop. Il rappelle que ce sont en moyenne, 12 000 personnes qui perdent la vie chaque année, du fait des accidents de la circulation. Et 21 000 personnes qui sont blessées de ce fait. « Nos routes tuent. Le gouvernement essaie de prendre toutes les mesures pour arrêter cette mortalité de nos routes. Et l’entrée en vigueur du permis à points fait partie de ces dispositions… ». Pour ce dernier, la vidéo-verbalisation, qui fait aussi partie de ces dispositions, a assez sensibilisé les automobilistes. Il faudrait, de l’avis du ministre de la communication et de l’économie numérique, que le taux d’accidents, qui a connu une relative baisse, continue d’évoluer dans cette dynamique.   

Aristide Otré

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