Politique

Nomination des SG de fédérations : Le parti de Gbagbo à l’épreuve de la démocratie

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Le Président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo, a procédé début mai 2022, à la nomination des animateurs des structures de base de son parti (secrétaires généraux de fédération). Même transitoires, ces nominations sont aux antipodes des règles élémentaires de la démocratie.

 

L’ancien Président de la République, Laurent Gbagbo, qui préside le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a procédé début mai 2022, à la nomination de plus de 500 secrétaires généraux de fédérations de son parti répartis sur l’ensemble du territoire national. Ces derniers sont censés animer les structures de base du PPA-CI que sont les comités de base, les sections et les fédérations pour une période dite de transition de trois mois renouvelables. Cette mesure de Laurent Gbagbo, même transitoire, va à l’encontre des règles élémentaires de la démocratie, dans la mesure où les animateurs locaux d’une formation politique devraient tirer leur légitimité des militants de base et non du chef du parti.  En effet, ces nominations faites par l’ancien pensionnaire de la Cour pénale internationale (CPI) démontrent que la démocratie, tant proclamée par Laurent Gbagbo et ses partisans, reste encore un slogan au PPA-CI. Car, plus de sept mois après sa création, le parti de Laurent Gbagbo, confronté à la dure réalité du choix démocratique, est encore incapable d’organiser des élections pour choisir ses animateurs locaux.  Ces nominations faites par le gourou du PPA-CI, loin de régler un problème momentané, visent à imposer insidieusement, des responsables locaux à la base militante, de sorte à ce que, même après la période transitoire, ces derniers soient les « élus-nommés » dans les sections. Revenu en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021 après une décennie d’absence, dont sept en détention à la CPI, l’ex-Président Laurent Gbagbo a lancé son nouveau parti, le PPA-CI, mi-octobre de la même année, abandonnant ainsi, le Front populaire ivoirien (FPI) aux mains de son ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan. Sept mois après le lancement de cette formation politique, Laurent Gbagbo qui a longtemps été présenté par ses partisans, comme le « père de la démocratie » en Côte d’Ivoire, peine à instaurer ce système au sein de sa nouvelle formation politique. Comme pour dire que « la critique est aisée, mais l’art est difficile ».

Lahassana Barro

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