Politique

Côte d'Ivoire / Laurent Gbagbo à ses partisans : « laissez moi pleurer mes morts ensuite je me mettrai à la disposition de mon parti, de mon pays »

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Abidjan, le jeudi 17 juin 2021 (lavenir.ci)-L’ancien chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo a foulé ce jour le sol d’Abidjan après dix années d’incarcération dans le quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale (Cpi), à Scheveningen, dans les faubourgs de La Haye pour répondre de quatre chefs de crimes contre l'humanité (meurtre, viol, autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire –tentative de meurtre, et persécution) prétendument perpétrés dans le contexte des violences post-électorales en Côte d'Ivoire de 2010 - 2011.

Acquitté définitivement par la Cpi le 31 mars dernier en même temps que son ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, l’ancien député de Ouragahio qui a décidé de rentrer en Côte d’Ivoire, s’est rendu à son quartier général à Abidjan-Cocody précisément à Attoban, qui a servi à une époque, de lieu pour la coordination de stratégies électorales en rapport avec la présidentielle de 2010.

Gbagbo est resté égal à lui-même

A première vue, l’on peut dire que les 10 années passées loin des siens, n’a pas altéré l’humour, la bonne humeur du président Laurent Gbagbo. Même s’il parait amaigri et quelque peu affaibli par le poids de l’age. A ces partisans, le chef de file des refondateurs a plaidé pour deux causes. D’abord pleurer ses parents et proches décédés à son absence avant de se remettre à nouveau au service de son parti et de la nation.

« Je suis arrivée ici avec les larmes aux yeux parce que je n’étais pas là quand ma mère m’a quitté. (…) Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois parce que sans elle je ne serai pas docteur en histoire et président de la République. Même Sangaré n’a même pas attendu que je lui dise merci et Sangaré est décédé. Je demanderai au Sg de me donner le temps de pleurer mes morts et ensuite je viendrai me mettre à la disposition de mon parti et de mon pays » a-t-il déclaré.

A ces instants très attendus par ses camarades militants, Laurent Gbagbo a rendu un hommage mérité à ses proches notamment au ministre Vincent Pierre Lokrou qu’il a dit connaitre depuis les post coloniales, ainsi que Richard Kodjo pour avoir été son compagnon de prison à Séguéla dans les années 1970.

A ceux-ci, le prédécesseur du président Alassane Ouattara a associé, son Premier ministre d’avant la crise de 2010, Aké N’gbo, les élus municipaux du Pdci Rda de Cocody et les députés du Fpi qui l’ont accueilli puis accompagné au Qg mais surtout le peuple Camerounais.

« Gbagbo, je voudrais saluer les maires de Cocody parce que malgré qu’ils soient maires de Cocody, ils sont du Pdci Rda. J’avais été très touché quand ils sont venus me saluer, ensuite mon frère Vincent pierre Lokrou que je connais depuis 1952, beaucoup n’était pas ici. Le Premier ministre Aké N’gbo est un des plus brillant intellectuel que nous avons. J’espère qu’un jour le pays lui donnera l’occasion de démontrer qu’il est un économiste brillant. Je voudrais saluer mon frère et ami, je suis malheureux de savoir que Kodjo Richard est malade parce que les combats que nous avons menés ensemble, on n’avait pas l’idée de créer le Fpi quand je l’ai connu. J’ai été acquitté et je suis heureux de retrouver la Côte d’ivoire et l’Afrique parce qu’on est de quelque part, moi je suis de Côte d’Ivoire. J’ai appris de la prison que toute l’Afrique m’a soutenue, des chefs d’Etats, je ne dirai pas des noms, m’ont appelé. Aussi saluer les camerounais. Quand je suis arrivé à Bruxelles on a pensé que j’étais un camerounais tellement ils étaient mobilisés. Je voudrais féliciter les députés, ici en Côte d’ivoire, le peuple est légitimiste » a fait savoir Gbagbo.

Avant, le Secrétaire général du Fpi, Assoa Adou a d’entrée demander à tous d’observer une minute de silence à la mémoire des disparus puis de s’ovationner pour avoir tenue la route durant le parcours politique qui a précedé l’arrivée de leur leader. et comme une sorte de defiance à ceux qui ne croyaient pas à un retour de Gbagbo a declaré

« Je vous ai dit que Gbagbo viendra, on nous a dit qu’il ne viendra jamais en Côte d’Ivoire, aujourd’hui Gbagbo est là. Parce que les luttes politiques, il faut avoir une orientation, une vision, une idéologie, il faut avoir des stratégies et il faut appliquer des tactiques adaptées. Bonne arrivée en Côte d’Ivoire, bonne arrivée dans le pays de tes ancêtres.» .

Venance KOKORA

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