« Il faut donner à la Côte d’Ivoire des institutions fortes. Pas des institutions qui fonctionnent comme une météo en fonction de celui qui est au pouvoir », a-t-il commencé par dire. Et Blé Goudé d’ajouter : « La CEI actuelle est un organe de crise ». Puis, il a explicité cette assertion. « Vous avez au sein de la Commission électorale indépendante (CEI), tous ceux qui sont en compétition. Chaque parti politique envoie son représentant au sein de la Commission qui est censée les départager. Chaque représentant est en mission pour son mandant (…) C’est comme si vous aviez un match opposant le Paris Saint Germain au Real de Madrid. Et l’arbitre central est du Paris Saint Germain et l’arbitre de touche est du Real de Madrid. Ce match ne va jamais finir.
C’est exactement ce qui se passe en Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué. « Cette commission est une commission qui nous enverra toujours des problèmes (…) En 2025, si on a les mêmes acteurs, la même CEI, on aura le même conflit », a-t-il alerté. Il a alors fait sa proposition pour un organe électoral moins susceptible de conduire à nouveau à des élections calamiteuses. « Ce n’est pas la CEI qui donne le pouvoir. Il faut revoir cette CEI pour donner aux Ivoiriens, leur chance dans les urnes. Voilà ma position sur la Commission électorale indépendante. Tout le monde a tout faux ! », a martelé l’ex-leader des jeunes patriotes. Avant d’ajouter : « Les partis politiques peuvent être représentés à la CEI mais en étant des observateurs pour voir ce qui s’y passe. Il faut confier cette commission à des techniciens, qui ne sont d’aucun parti politique ». Il a conclu sur ce sujet en appelant les acteurs politiques de tous bords, à mettre de côté, leurs ambitions pour privilégier l’intérêt national.
AN