Politique

Révision de la liste électorale: Quelques soucis avec les tablettes à Abobo

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Des agents de la CEI en plein travail. (Photo : DR)
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Comme annoncé, l’opération de la révision de la liste électrisable a effectivement commencé le samedi 19 novembre 2022. Selon ce qui nous a été donné de constater dans des centres d’Abobo, l’opération a démarré lentement, et des agents commis à la tâche, sont confrontés à des difficultés avec les tablettes mises à leur disposition.

Aké Kouadio Daniel, recensé à l’Ecole primaire publique Municipalité (Epp Municipalité) d’Abobo-Akéikoi, est venu pour une révision sur la liste électorale, le dimanche 20 novembre 2022 sur le coup de 15 heures 30 minutes. Les trois agents, qui se tournaient les pouces du fait de la faible affluence, l’accueillent avec courtoisie. Suite à ses explications, le chef du centre le conduit vers l’opérateur tablette. Chargée de l’enregistrement des pétitionnaires sur la tablette, la dame essaie par trois fois de mener l’opération sans y parvenir. La machine lui indique « demandeur non recensé ».

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Pourtant, le bonhomme réagit en ces termes : « j’ai été recensé ici. C’est ici que j’ai l’habitude de voter ». La dame reprend la manipulation de la tablette en laissant entendre ceci : « il arrive que la machine se plante. Cela demande une reprise de toute l’opération ». Malgré son insistance, la tablette affiche le même message. Devant cet aveu d’impuissance, la dame lui demande de repasser avec sa carte nationale d’identité de couleur orange (CNI), au motif que l’opération coince avec la nouvelle pièce d’identité. C’est donc un peu déçu qu’Aké Kouadio Daniel repart, en promettant de revenir les jours à venir. À près d’un kilomètre de là, les agents postés au centre du Collège moderne Des Unis disent être confrontés au même problème. « La tablette qui a été remise pour le travail se plante régulièrement. Je suis obligé de la redémarrer. Cela perturbe la bonne marche du travail, en le ralentissant », fait remarquer l’opérateur tablette. De par leur emplacement sur le site, les trois agents déployés dans ce collège, sont exposés à la pluie et au vent. C’est sous un apatam, situé à l’entrée de l’établissement que l’équipe a été placée. Ils sont assis sur des chaises et disposent de tables pour déposer leurs différentes affaires. Toutefois, quand il pleut, les trois dames sont exposées aux gouttes de pluie et au vent. Le chef de centre attend juste que le responsable de l’établissement leur indique éventuellement un site où elles pourraient se recaser si d’aventure, il pleut fortement. En attendant, les trois dames font avec ce qu’elles ont sous la main. Préoccupées à réussir la mission à elles confiée, elles mettent tout en œuvre pour y parvenir. Comme les habitants du quartier semblent trainer les pas, ce sont elles qui vont à leur rencontre. « Les gens ne semblent pas informés du déroulement de l’opération. Cela fait que quand ils passent, nous les appelons pour les informer », explique l’une d’entre elles. Leurs efforts semblent avoir de bons fruits. En sorte que 21 personnes ont été recensées par elles, en l’espace de 48 heures.

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Le site abritant les agents des centres des écoles primaires publics Akéikoi deux et trois, expose à la pluie. En fait, certaines tôles sont percées par endroits. Conséquence : en cas de pluie, les gouttes mouillent les agents et les pétitionnaires. De surcroit, le site sert de marché aux femmes qui viennent vendre des friandises aux élèves des deux écoles. Une véritable préoccupation pour les agents, qui ne savent le sort qui leur sera réservé les jours où les élèves feront cours. Un quart d’heure plus tard, nous nous retrouvons au centre du Collège Destin. Les agents ont été installés dans le hall. Ils sont mieux logés que ceux du Collège des Unis. La pluie qui tombe, ne les gène point. Prisca, la cheffe de centre et ses deux collaboratrices, attendent les pétitionnaires, qui semblent trainer les pas. « À cette heure, nous n’avons reçu que 5 personnes », constate -t-elle amèrement. Malgré cela, elle ne désespère pas. Accompagnée d’un jeune homme, une jeune fille s’approche de Prisca. Croyant avoir affaire à des pétitionnaires, elle s’apprête à leur offrir à asseoir, quand la jeune fille décline l’offre en expliquant qu’elle venait se renseigner pour trouver une salle pour étudier. Elle ne manquera pas de leur dire ceci : « vous êtes les nouveaux majeurs, venez-vous enrôler ». En guise de réponse, la jeune fille s’éloigne sans broncher. Le jeune homme marque un petit arrêt, puis finit par suivre sa camarade pour aller étudier.                        

Aristide Otré

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