Craignant certainement d’être battus, ils brandissent déjà des arguments pour prétexter que les conditions devant être réunies pour l’organisation de ces élections, sont déjà biaisées. Notamment, en ce qui concerne l’installation des Commissions électorales locales (CEL) qui, faut-il le mentionner, s’est déroulée du 18 au 26 septembre 2022.
Sinon, comment expliquer que des acteurs politiques crient déjà à l’exclusion ? Jetant du coup, l’opprobre sur la Commission électorale indépendante (CEI). Les accusations portées contre cette structure qui organise les élections en Côte d’Ivoire, ne sont que des accusations farfelues et infondées. À la vérité, la CEI a suivi, comme il se doit, le processus concernant l’installation des CEL, qui sont pour l’heure, au nombre de 583 en attendant celles de l’extérieur. Leur installation s’est faite conformément au chronogramme que la CEI a établi et cela, sur la base des exigences légales en vigueur. Ledit chronogramme prévoit une Révision de la liste électorale (RLE) en 2022. Et cela, trois mois avant les élections. Les CEL ont vocation à mettre en œuvre, l’opération de la Révision de la liste électorale (RLE). Elles n’ont par conséquent, aucune vocation à assurer l’organisation des élections locales, encore moins, la présidentielle d’octobre 2025. D’ailleurs, ces CEL vont être dissoutes d’elles-mêmes, en attendant une autre opération de RLE.
En outre, par le passé, la CEI a organisé la révision de la liste électorale sans les personnalités devant être désignées par le PDCI-RDA, qui contestait son indépendance et son impartialité. Ce fait n’a pas empêché d’organiser la RLE et l’élection présidentielle de 2020.
Pour la désignation des membres des CEL, les responsables de la CEI centrale ont adressé des correspondances aux autorités préfectorales, aux ambassadeurs, ainsi qu’aux partis politiques. A savoir, le parti au pouvoir et ceux ayant proposé des membres pour la composition de la commission centrale de la CEI. Au nombre de ceux-ci, figurent le PDCI-RDA et bien d’autres. Le président de la CEI a ainsi procédé à la nomination des membres des CEL sur la base des informations qui lui ont été communiquées par les entités mentionnées précédemment. Ce sont ces personnes qui vont siéger pour la durée de la RLE.
Aristide Otré