Kalla Moutari, ancien ministre de la Défense, Président de la Commission des affaires générales et Institutionnelles (CAGI) À L’Assemblée Nationale du Niger est formel.
"Ça m'a fait extrêmement mal aussi de constater que la junte malienne s'en prenne au monde entier. Parce qu'avant le président Bazoum, c'est le secrétaire général Guterres qui en a eu pour son grade ainsi que le président en exercice de la CEDEAO. Et c'est regrettable. C'est très grave qu'à ce niveau de responsabilité on puisse tenir de tels propos vulgaires, irrévérencieux. Et cela dénote non pas seulement ce complexe de ceux qui pensent grandir par les insultes, et par les attaques contre les grands mais cela dénote du désarroi dans lequel est la junte malienne.
Aujourd'hui j'ai la certitude que la situation sécuritaire est très grave au Mali, j'ai la certitude que l'agenda de la junte au pouvoir au Mali est un agenda personnel, est un agenda egouillé sous pouvoiriste, par conséquent, il faut que les pays de la sous région, il faut que l'organisation sous régionale prennent les dispositions qui s'imposent pour ramener l'Etat du Mali dans les normes que désire ou que réclame le peuple malien nous n'avons aucune divergence avec le Mali sinon qu'une junte est venue confisquer la souveraineté du peuple malien. En tant que démocrate nous avons cette opposition de principe à toute prise de pouvoir par les armes. C'est ça qui nous oppose il faut que les Nigériens se le disent. La seule chose qui nous oppose actuellement ave les Maliens reste la prise de pouvoir par les armes rien d'autre. Nous voulons que le pouvoir revienne dans les mains du peuple malien, qu'il choisisse ses propres dirigeants peu nous importe le dirigeant qu'il choisira nous travaillerons avec eux.
Quel propos le président Bazum a-t-il tenu sinon de dire que les Ivoiriens retenus ne sont pas des mercenaires et ça les Maliens le savent, la junte malienne sait que ce ne sont pas des mercenaires c'est faux. Ils veulent simplement utiliser ces erreurs de procédure propres à nos Etats ou à des institutions internationales pour faire chanter la Côte d'Ivoire en vue d'obtenir la livraison d'un certain nombre de personnalité politique qui ont eu l'asile en Côte d'Ivoire. C'est proprement du chantage. Et ça tout le monde le sait. Les Maliens y compris c'est ce que le président de la République du Niger avait dit. Et le président de la République du Niger avait dit que le président Ouattara avait été mal récompensé lui qui s'est battu pour la levée des sanctions. Voilà c'est ça les propos du président du Niger.
Le reste, c'est ce que tout Nigérien démocrate va dire, il faut organiser les élections et ce ne sont pas les Nigérien qui vont voter, ce sont les Maliens qui vont voter ce n'est pas la volonté du Nigérien que le vote va montrer, c'est la volonté du peuple malien qu'un vote, qu'un suffrage va montrer et c'est ça que le président de la République etc..." a-il-dit dans une vidéo, largement diffusée sur les réseau sociaux ce week-end.
Dans un discours incendiaire, le Premier ministre malien qui était accompagné d'une petite foule venue le supporter, s’est durement attaqué à la France, à la Côte d'Ivoire et à l'Union africaine.
