En 10 ans de gestion du pouvoir, Alassane Ouattara a accumulé des bons points relativement à sa gouvernance. Séduits par ces performances, les partenaires extérieurs les ont publiquement saluées. La dernière en date, est la reconnaissance de la pacification du pays ayant conduit à la cessation du statut de réfugié accordé aux Ivoiriens qui ont fui les violences sociopolitiques.
À compter d’hier, jeudi 30 juin 2022, plus aucun Ivoirien vivant à l’extérieur, ne peut se réclamer réfugié. C’est, en effet, ce 30 juin dernier qu’a pris fin le statut de réfugié accordé aux Ivoiriens ayant fui la Côte d’Ivoire en raison des crises successives qui ont secoué le pays depuis septembre 2002. Avant que cette date butoir n’arrive à expiration hier, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) avait prononcé la cessation du statut du réfugié ivoirien le 20 juin 2022, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des réfugiés. À l’occasion de la cérémonie qui s’est tenue au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a salué l’aboutissement de ce processus, dont le Président Alassane Ouattara aura été un artisan. « Je veux donc vous rendre hommage M. le président parce que vous avez proposé vous-même d'entamer ce processus qui a été rendu possible par de multiples facteurs, essentiellement, ici en Côte d'Ivoire, le rétablissement de la paix et de la stabilité, les efforts de réconciliation nationale et le développement économique que vous avez guidés », s’est félicité M. Filippo Grandi.
Pour le HCR, concernant ce retour au pays de 96% des réfugiés ivoiriens, il y a plus de 288 000 sur 300 000 accueillis essentiellement dans les pays de la sous-région. Cela est à mettre à l’actif de la gouvernance de Ouattara, qui a permis au pays de retrouver une certaine cohésion nationale et une stabilité rassurantes pour les exilés.
Le DDR à l’ivoirienne salué comme un modèle
Bien avant le CHR, c’est le Secrétaire Général des Nations Unies et le Conseil de sécurité qui avaient applaudi le succès de l’opération de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) menée en Côte d’Ivoire. Et dont la bonne conduite avait conduit au démantèlement de l’Opération de maintien de la paix des Nations Unies en Côte d’Ivoire, 13 ans après qu’elle y avait pris pied et 6 ans après que Ouattara eut pris les rênes du pouvoir, au sortir d’une guerre postélectorale. Hier, 30 juin 2022, cela faisait, en effet, 5 ans, jour pour jour, que l’opération de maintien de la paix en Côte d’Ivoire a plié bagage. Une décision qui est tombée comme une conséquence de la consolidation de la paix grâce aux actions fortes posées par le chef de l’État. Au nombre de celles-ci : le retour massif des exilés, parmi lesquels plusieurs dignitaires de l’ancien régime Gbagbo ; la libération d’une bonne frange des prisonniers en lien avec la crise postélectorale ; le dégel des avoirs de plusieurs acteurs politiques de l’opposition ; le rétablissement de nombre d’entre eux dans leurs emplois d’avant la guerre, etc. Autant d’actes qui ont grandement contribué à désarmer les cœurs et conduit incidemment à vider la présence des casques bleus de l’ONU, de tout son sens. D’où leur départ de la Côte d’Ivoire, intervenu le 30 juin 2017.
Au cours d’une table ronde de haut niveau, organisée par l’ONU le 20 juin 2017, Mme Izumi Nakamitsu, Secrétaire Générale adjointe de l’ONU et Haut-Représentante pour les affaires de désarmement, a indiqué que le DDR est désormais, partie intégrante des opérations de paix à travers le monde. C’est dans ce cadre qu’elle a salué le succès de cette opération telle que menée en Côte d’Ivoire. « Cette contribution cruciale au maintien de la paix se manifeste par des programmes de DDR réussis, comme en témoignent les cas de l'Amérique centrale, de l'Angola, de la Sierra Leone, du Libéria et, bien sûr, de la Côte d'Ivoire », a-t-elle soutenu. Quelques mois après, soit le 5 décembre 2018, au cours d’une session du Conseil de sécurité, la Côte d’Ivoire était invitée à partager son expérience réussie du DDR. À l’occasion, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a félicité le pays pour avoir mené avec succès, cette opération. « Après avoir accueilli sur son sol, une opération de maintien de la paix de l’ONU, ce pays peut en effet, apporter une contribution précieuse et partager son expérience avec d’autres opérations actuellement déployées à travers le monde », a-t-il salué l’expérience ivoirienne.
À ces succès, on pourrait ajouter les performances économiques que ne cesse d’accumuler la Côte d’Ivoire sous la houlette d’Alassane Ouattara. Des performances qui ont fait dire à l’ancienne Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde, que la Côte d’Ivoire vivait un second miracle depuis l’accession au pouvoir de Ouattara.
Assane Niada