Le gouvernement ivoirien n’est pas resté sourd aux revendications des centrales syndicales à l’occasion de la célébration de la fête du travail, le dimanche 1er mai 2022 à la primature. Le Premier ministre Patrick Achi a promis que le gouvernement s’y penchera pour apporter des solutions.
Cette année, la cérémonie commémorative de la journée internationale du travail s’est déroulée à la Primature. L’événement a été célébré dans une ambiance festive, contrairement aux deux dernières années 2020 et 2021, où la cérémonie avait été purement annulée à cause de la pandémie de la Covid-19.
Cette année, les leaders des principales centrales syndicales, au nombre de 5, accompagnés de leur membre, selon les dispositions arrêtées par les services du protocole du cabinet du Premier ministre, ont répondu présent. C’était sur la place des jardins de l’institution. Le cortège du Premier ministre Patrick Achi, par la musique de la marine nationale, 5 minutes avant le début des festivités, est arrivé à 14 h 45 minutes.
Dans son adresse aux organisations syndicales, le chef du gouvernement a indiqué que la Côte d’Ivoire a fait de nombreux progrès dans divers domaines, progrès possibles grâce à un climat de paix suite à la signature d’une trêve sociale : « Sans paix et sécurité, il n’y a pas de sécurité, il n’y a pas de travail, il n’y a pas de revendications, il n’y a pas d’avenir. Je voudrais ici saluer tous nos acteurs et travailleurs du secteur de la santé et des forces de défense et de sécurité avec à leur tête, le ministre d’État, le ministre de la défense et le ministre de la santé. Chers travailleuses, chers travailleurs, ensemble nous avons œuvré ces dernières années à la préservation de la paix sociale dans notre pays grâce notamment à la signature et à la mise en œuvre sur la période 2017-2022, d’une trêve sociale qui a nécessité des efforts partagés. Je voudrais profiter de cette occasion solennelle pour vous remercier tous au nom du chef de l’État, son excellence M. Alassane Ouattara pour la signature de cette trêve ».
Poursuivant, Patrick Achi a dit avoir pris bonne note de leurs différentes doléances. Doléances qui se rapportent pour l’essentiel, à la cherté du coût de la vie, au respect de la liberté syndicale, de meilleures conditions de vie de travail, etc. Le Premier ministre a dit que le gouvernement va les analyser afin de trouver des solutions. « Soyez tous rassurés que le gouvernement, bien conscient de vos différentes préoccupations, ne ménagera aucun effort pour conduire avec vous, les discussions approfondies sur vos doléances et tous les sujets d’intérêt commun dans le contexte qui est celui de notre nation afin de lui apporter des réponses idoines », a-t-il rassuré. Pour le maintien de la paix sociale, le Premier ministre a invité les organisations syndicales à accompagner le gouvernement pour les défis futurs. « Je comprends donc que naturellement, dans l’exercice de votre travail quotidien, que vous ayez des complications et je vais traduire fidèlement ce chapelet de doléances à son excellence M. le Président de la République en insistant, tout particulièrement sur les sièges de vos centrales respectives, ainsi que les décorations que vous méritez. Aussi voudrais-je inviter tous à demeurer dans cette dynamique tradition de notre pays, volonté de notre président de la République son excellence M. Alassane Ouattara de demeurer tous dans un dialogue social apaisé soucieux de l’intérêt de la nation et de ses populations, créateur d’un climat propice au développement, au progrès comme à la prospérité », a-t-il plaidé. Car pour le chef du gouvernement, la paix sociale, due à la trêve sociale, a permis à la Côte d’Ivoire d’avoir un taux de croissance de l’ordre de 7,4% en 2021 et d’être classée parmi les pays ayant les meilleures performances économiques au monde. « Par votre disponibilité au dialogue, vous avez démontré une fois encore, votre sens élevé de l’intérêt général dans un contexte qui imposait de tous, un effort particulier. Ce sont tous vos efforts qui ont permis que, malgré tous les défis mondiaux, notre pays et nos travailleurs soient salués pour leur capacité de résilience avec des performances économiques classées parmi les meilleures au monde, au regard du contexte en particulier, avec le taux de croissance de 7,4% estimé en 2021 par nos institutions de sondage. Nous avons ensemble, mis un point d’honneur à préserver nos acquis face aux défis économiques et sécuritaires majeurs dont j’ai fait l’état précédemment, et qu’il nous faudra veiller à prolonger ».
Ernest Famin
