Politique

Après la razzia du RHDP, aux municipales, aux régionales et aux sénatoriales : Le PDCI réduit en vestiges et le PPA-CI en reliques

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Le RHDP a mené une razzia aux élections locales et sénatoriales ( Photo : dr)
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C’est le Fama, Georges Djeni Kobinan qui a tenu ces propos à la création du RDR en 1994. « Nous allons réduire le PDCI à l’état de vestiges au Nord et de reliques au Sud ». Il est vrai que 30 années après ce discours, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et des alliances se sont faites et défaites. Ce discours du premier Secrétaire général du RDR est plus que jamais d’actualité, au lendemain des élections locales et sénatoriales.

On peut le dire tout net : Désormais, en Côte d’Ivoire, on sait qui est qui, qui vaut quoi et qui pèse quoi sur l’échiquier politique national. Sur trois élections consécutives qui ont enregistré la participation de toutes les formations politiques, les Ivoiriens ont fait leur choix. Et à la lecture des résultats glanés d’abord aux élections municipales et régionales, puis aux sénatoriales du week-end, l’on peut affirmer sans sourciller que le RHDP est le choix du cœur et de la raison des populations ivoiriennes. Aux élections municipales, le RHDP a triomphé dans 123 communes sur 200, contre 22 pour le PDCI, 2 pour le PPA-CI et 41 pour les indépendants. Pour les régionales, c’est la même bérézina pour l’opposition. Le RHDP a remporté 25 régions sur 30, contre 3 pour le PDCI, Zéro pour le PPA-CI. Pour les élections des 2/3 des membres de la Chambre haute du Parlement qui se sont tenues le samedi 16 Septembre 2023, sur les 64 postes en compétions, le RHDP a raflé 56 sièges de sénateurs, ne laissant que 6 sièges au PDCI-RDA, 2 aux indépendants et Zéro siège, sinon rien, au parti de Laurent Gbagbo, le PPA-CI. Voici donc, le décompte qui rétablit la vérité. Et à l’analyse des chiffres, l’on peut dire que l’heure est plus que grave pour le PDCI-RDA et le PPA-CI. Le parti de feu Henri Konan Bédié et ancien parti unique ne fait plus recette. Ce parti malgré son glorieux passé de parti unique qui a dirigé le pays pendant 40 ans est littéralement réduit à l’état de vestiges.

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En dehors de quelques réduis dans le Centre du pays et dans la ville d’Abidjan, le PDCI-RDA est quasiment rayé de la carte politique de la Côte d’Ivoire. Pour le parti de Laurent Gbagbo, un autre parti qui a dirigé le pays pendant dix ans, le constat est plus alarmant que celui du PDCI -RDA. C’est une formation déchiquetée et en reliques qui cherche désespérément à (re)conquérir le cœur des Ivoiriens. Aujourd’hui, ce parti ne dispose d’aucun président de région et d’aucun sénateur. Son seul espoir repose désormais sur ses deux postes de maire et ses 17 députés sur les 255 que compte l’Assemblée nationale. Voici donc l’implacable réalité à laquelle doivent faire face ces deux partis politiques qui sont considérés comme les poids lourds (?) de l’opposition ivoirienne. L’élection, on le sait, est le baromètre par excellence pour déterminer le poids et l’implantation d’un parti politique. Or, les trois scrutins qui viennent de se tenir ont fait le point. A moins de se réinventer à travers une profonde introspection, l’on peut dire que la quasi-totalité des Ivoiriens ont tourné le dos au PDCI-RDA et au PPA-CI. Vox populi, vox Dei.

Kra Bernard

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