Politique

Départ du PDCI-RDA Ahoussou Jeannot : « Je ne suis pas un peureux, ni un lâche, ni un traître »

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Le Président du Sénat, Jeannot Ahoussou Kouadio, a justifié le week-end dernier, son choix pour le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) d’Alassane Ouattara au détriment du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié.

 

Le Président du Sénat, Jeannot Ahoussou Kouadio, a réaffirmé le week-end dernier depuis Boli, dans la sous-préfecture de Didiévi, son appartenance au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) au détriment du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, son parti d’origine, estimant qu’il est « réaliste ». Il a également répondu à ses détracteurs qui le qualifient de « traître », eu égard à son choix pour le parti d’Alassane Ouattara.  « Je suis venu vous dire que moi Ahoussou Jeannot, je suis avec Alassane Ouattara. Alassane Ouattara me prend comme son petit frère… Personne ne peut dire qu’il a fait pour le PDCI, en tout cas les gens de ma génération, plus que moi. J’ai été l’avocat d’Henri Konan Bédié au moment où les armes étaient là. Donc,  je ne suis pas un peureux, ni un lâche, ni un traître. Mais, je dis, je suis réaliste », a soutenu Ahoussou Jeannot devant « ses parents » de Boli dans le département de Didiévi dont il est originaire. Il s’exprimait en sa qualité de « haut patron » de la double cérémonie d’investiture des présidents de jeunesse et du président de la mutuelle de développement de la sous-préfecture de Boli. Poursuivant, le président du Sénat a lancé l’appel à un dialogue interpartis politiques à Didiévi, notamment à l’endroit de « ses frères » du PDCI-RDA. À cet effet, il a demandé à ses derniers de « se mettre ensemble » autour des actions de développement réalisées dans leurs localités par le Président Alassane Ouattara. «Didiévi connaît Alassane Ouattara parce qu’Alassane Ouattara laisse des traces, on voit ce qu’il fait. Que les partis politiques dans le département de Didievi se parlent, que les responsables apprennent à se parler. Qu’à tout moment, ils fassent la distinction entre le principal et l’accessoire, entre l’essentiel et l’inutile. Ce qui peut nous mettre ensemble, c’est le développement. Nous devons créer la cohésion en notre sein », a-t-il exhorté. Dans le même élan, il a encouragé ses « frères » de Didiévi à s’adapter en fonction des situations à l’image du caméléon. « Tout homme doit pouvoir s’adapter. Je ne vais pas dire que nous sommes des caméléons au sens négatif, mais il faut savoir être intelligent et s’adapter. Adaptons-nous, mettons-nous ensemble », a insisté le président du Sénat. 

 

Lahassana Barro

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