Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a répondu le jeudi 06 janvier 2022 à l’opposition (PDCI, PPA-CI) qui a accusé le Président de la République Alassane Ouattara de torpiller le dialogue politique.
Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a dénoncé le jeudi 06 janvier 2022, une « paranoïa politique » du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), estimant que ces formations politiques ont fait un procès d’intention « désobligeant et outrageant » à l’égard du Président Alassane Ouattara, en l’accusant de torpiller le dialogue politique. « Le RHDP note que la suspicion fondée sur la coïncidence entre la date de la conférence de presse du procureur de la République et la date butoir du dépôt des propositions (du dialogue politique) relève du procès d’intention, sinon de la paranoïa politique… Les enquêtes visant à faire la lumière sur les violences meurtrières survenues lors des élections présidentielles du 30 octobre 2020 étaient déjà en cours, bien longtemps, avant la reprise du dialogue politique », a dit dans un point-presse, Kobenan Kouassi Adjoumani, le porte-parole principal du RHDP. Il avait à ses côtés pour l’occasion, le directeur exécutif du parti au pouvoir, Adama Bictogo et plusieurs cadres de cette formation politique. Selon le parti d’Alassane Ouattara, la recherche de la vérité sur les faits qui se sont produits en Côte d’Ivoire au cours de la période ciblée (2020) par les enquêtes, n’est pas « inconciliable » avec la réconciliation, encore moins, le dialogue politique. « Le RHDP tient à relever que le dialogue politique ne saurait être une entrave au fonctionnement normal de la justice, car ce que le PDCI-RDA et le PPA-CI qualifient de ‘’graves accusations assorties de menaces de poursuites judiciaires contre les dirigeants des partis de l’opposition’’ s’inscrit dans le cadre des procédures régulièrement engagées par les autorités judiciaires compétentes », a expliqué Kobenan Kouassi Adjoumani. Poursuivant, le parti présidentiel dit être « outré », estimant que le PDCI et le PPA-CI « exigent l’impunité pour les auteurs de ces violences meurtrières ». De l’avis du RHDP, le PDCI et le PPA-CI « veulent se servir de ce dialogue politique pour s’assurer une immunité juridictionnelle et une impunité, sans toutefois reconnaître leurs forfaits ». Mieux, le parti au pouvoir a soutenu que le dialogue politique ne saurait être une occasion « d’exonérer » a priori, des hommes politiques des actes justiciables qui leur sont opposés. « Au total, le RHDP dénonce avec force, les insinuations malveillantes et les dérives d’une coalition funeste qui manœuvre inlassablement contre la vérité et l’œuvre de justice. Le RHDP rappelle que la justice n’est pas l’antithèse de la paix et du dialogue, que la poursuite du processus judiciaire doit se faire parallèlement au dialogue politique en cours », a insisté le porte-voix du parti d’Alassane Ouattara, soulignant que la justice ivoirienne « est dans son rôle ». Auparavant, le RHDP a réitéré ses félicitations au Président Alassane Ouattara qui est l’initiateur du dialogue politique, relevant les acquis obtenus pendant les quatre premières phases de ce dialogue. Au nombre de ces acquis, Kobenan Kouassi Adjoumani a cité entre autres, le dégel des avoirs, la libération des prisonniers, le retour des exilés, la recomposition de la commission électorale indépendante et les rencontres de haut niveau entre le Président Alassane Ouattara et les opposants Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Dans un communiqué conjoint publié le 03 janvier dernier, les opposants Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo se sont insurgés contre la période choisie par le procureur de la République pour faire le point des enquêtes relatives aux violences électorales de 2020. Celui-ci (le procureur) n’avait pas exclu l’hypothèse d’éventuelles poursuites judiciaires contre les opposants qui seraient impliqués dans ces violences électorales de 2020. Ainsi, le PDCI et le PPA-CI ont vite fait d’accuser le pouvoir après cette sortie du Procureur de la République, affirmant même que le Président de la République ne fait pas du dialogue politique, l’une de ses priorités.
Lahassana Barro