Le candidat nationaliste devrait passer le réveillon avec la force Barkhane, stationnée à Abidjan.
Sans hotte ni traîneau, Éric Zemmour a décidé de rendre visite cette semaine aux troupes françaises. Resté confidentiel jusqu'à son arrivée, mercredi soir, à Abidjan, le déplacement du candidat nationaliste dans la capitale ivoirienne se veut un message envoyé aux forces armées en opérations, quatre mois avant la présidentielle de 2022.
«Vous êtes tout à la fois nos sentinelles, notre cuirasse et le bras armé de notre patrie dans le monde, leur adresse le leader de «Reconquête!» dans un communiqué publié ce jeudi. Je veux saluer votre bravoure et votre dévouement qui n'ont d'égal que celui de tous ceux qui, dans notre pays, sont prêts à se sacrifier pour notre drapeau et pour nos concitoyens.»
Dans l'entourage de l'ex-essayiste, on souligne qu'«Emmanuel Macron n'est pas allé voir les soldats de Barkhane. Éric Zemmour, si.» Le chef de l'État qui avait passé le réveillon, il y a deux ans, aux côtés des soldats basés à Abidjan a préféré, cette année, annuler sa venue aux côtés des forces françaises au Mali en raison du Covid-19. Et ce, malgré la tradition. Le premier ministre Jean Castex qui devait, lui aussi, passer Noël avec des soldats français cette année en Jordanie, a également été contraint d'annuler en raison de l'épidémie.
Le programme du candidat en matière de défense commence à prendre forme
Outre sa conseillère Sarah Knafo, le candidat à la présidentielle est venu sur place avec son directeur de campagne fraîchement nommé, Bertrand de la Chesnais. Le général, ancien numéro deux de l'Armée de terre, a lui-même préparé en amont le réveillon et organisé plusieurs rencontres militaires notamment avec le 43e bataillon d'infanterie de marine.
Aux troupes, Éric Zemmour pourra détailler son programme en ce qui concerne la défense, déjà ébauché lors d'une réunion publique à Rouen (Seine-Maritime) en octobre dernier : négation d'une défense européenne, augmentation du budget de la défense à 60 milliards d'euros, constructions de nouvelles frégates et de deux nouveaux porte-avions à horizon 2040, notamment. Aucune rencontre avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, n'est prévue au programme.
Le Figaro