Le 14 décembre 2020, Alassane Ouattara a été investi après avoir remporté le scrutin présidentiel 2020, dans un contexte de tensions. Un an après, des jeunes issus de son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), lui ont rendu un vibrant hommage. La cérémonie a eu lieu le samedi 18 décembre 2021, au parc des sports de Treichville.
À l’initiative de Mamadou Touré, le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, des milliers de jeunes du RHDP ont pris d’assaut, le Parc des Sports de Treichville, le samedi 16 décembre 2021. Ils étaient venus nombreux célébrer le président de la République Alassane Ouattara et marquer d’une pierre blanche, l’an 1 de sa prestation de serment, le 14 décembre 2020, après son élection à la présidentielle d’octobre de la même année. Cette date du 14 décembre 2020 marquant le début du premier mandat de la troisième République d’Alassane Ouattara, est selon ses partisans, « le triomphe de la démocratie et de l’État », eu égard au contexte politique dans lequel s’est tenue, l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
- Le porte-parole adjoint du RHDP clashe Damana Pickass
Cette rencontre, aux allures de fête, a été présidée par Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP et a enregistré la présence des ministres Mamadou Touré (Promotion de la jeunesse), Paulin Danho (Sports), Myss Belmonde Dogo (Solidarité) et de plusieurs élus et cadres du parti d’Alassane Ouattara. À cette occasion, le ministre Mamadou Touré, qui est également le porte-parole adjoint du RHDP, a expliqué le contexte de cet hommage à Alassane Ouattara et a commenté l’actualité politique en Côte d’Ivoire. « Il y a un an trois mois que la Côte d’Ivoire tanguait. La Côte d’Ivoire risquait de sombrer dans le chaos, dans la violence. Il y a un an trois mois, la Côte d’Ivoire risquait de retourner 10 ans en arrière. Mais grâce au leadership d’Alassane Ouattara, à sa vision éclairée, nos militants lui ont demandé de faire un énième sacrifice, en acceptant d’être candidat parce que, contrairement à ce que certains continuent de dire, rien n’empêchait le président d’être candidat en 2020 et rien ne l’empêchera, s’il le désire, d’être candidat en 2025 », a dit Mamadou Touré, en réponse aux adversaires du chef de l’État qui continuent de contester la légalité de sa candidature à la présidentielle de 2020.
Poursuivant, il a longuement expliqué les enjeux sociopolitiques qui ont amené le chef de l’État à reconsidérer sa position et à accéder à la demande de ses partisans, en étant candidat à l’élection présidentielle de 2020. « Certains ont entamé sa réputation. Le président a regardé les enjeux. Les enjeux aujourd’hui, c’est cette jeunesse. Nous sommes 26 millions d’habitants. 20 millions de nos concitoyens ont moins de 35 ans. La moyenne d’âge dans notre pays est de 20 ans. 400.000 jeunes Ivoiriens, tous les ans, arrivent sur le marché du travail sans perspective. L’enjeu, c’est qu’est-ce qu’on fait pour cette jeunesse, parce qu’en réalité, agir pour la jeunesse, c’est garantir l’avenir de notre pays », a justifié Mamadou Touré. Il a ajouté que « c’est pour ça qu’Alassane Ouattara n’a pas voulu laisser le pays dans les mains de n’importe qui ». Dans la foulée, le porte-parole adjoint du RHDP a émis le vœu que soit désormais, célébrée chaque année, à la date du 14 décembre, la « Fête de la démocratie et de l’État de droit ». « Je voudrais souhaiter que chaque 14 décembre de chaque année, nous ayons notre fête de la démocratie», a-t-il indiqué, appelant les jeunes « à ne pas se laisser distraire ».
Les vérités crues de Mamadou Touré
Il a profité de cette cérémonie de célébration du chef de l’État pour commenter l’actualité politique. Il a ainsi brocardé certains pourfendeurs du président de la République. « Ceux qui se promènent dans les meetings, j’en ai vu un, il est secrétaire général, nouvellement nommé dans un parti politique, donc il faut bien qu’il démontre qu’il veut travailler. Mais, je voudrais lui rappeler qu’il est l’une des pièces maîtresses de la grave crise qu’on a connue. Lorsque dans ton pays, on te met en mission dans une commission électorale indépendante et qu’aux yeux du monde entier, tu déchires les résultats d’une élection qui entraîne 3000 morts, en temps normal, tu dois disparaître de la scène politique nationale. Parce que tu es une honte pour ta génération », a asséné Mamadou Touré, sans citer nommément Damana Adia Pickass, le nouveau secrétaire général du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), à qui il faisait allusion. Selon lui, l’une des conséquences de l’acte posé par ce dernier (Damana Pickass), a été les 3000 morts de la crise post-électorale de 2010-2011. « (…) S’il continue à parler et souvent même à nous narguer, c’est parce que nous, on a décidé de suivre notre leader et d’accepter de pardonner et d’aller à la réconciliation. Mais qu’il sache qu’on n’a pas oublié. Et de temps en temps, on va lui rappeler qu’on n’a pas oublié. Et que s’ils peuvent se promener librement en Côte d’Ivoire, c’est parce qu’Alassane Ouattara a permis à la Côte d’Ivoire de rester debout », a estimé Mamadou Touré.
Lahassana Barro
