Politique

28 ans après son décès : Comment Ouattara fait revivre Houphouët Boigny

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Il y a 28 ans, décédait Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la Côte d’Ivoire. De là où il se trouve, le défunt chef de l’Etat doit être surement fier d’Alassane Ouattara, qui marche dans ses pas en alignant réalisations sur réalisation depuis son accession au pouvoir en avril 2011.

Le 7 décembre 1993, Félix Houphouët-Boigny, le père fondateur de la nation ivoirienne, rendait l’âme des suites d’une maladie. Depuis, la Côte d’Ivoire était en proie à un cycle de convulsions au cours desquelles plusieurs aspirants au fauteuil présidentiel en déshérence, se sont succédé à la tête du pays. Tour à tour, feu le général Robert Guéi, Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, puis Alassane Ouattara ont présidé aux destinées du pays, avec des fortunes diverses. De tous, seul le dernier cité aura réussi, en dix ans de gestion du pouvoir, à garantir une relative stabilité sociopolitique et posé des actions de développement d’envergure, qui ont permis à la Côte d’Ivoire de retrouver son lustre d’antan. Ce qui fait dire qu’Alassane Ouattara est un bâtisseur à l’image d’Houphouët-Boigny.

 

Christine Lagarde à propos des acquis de Ouattara

 

« Aujourd’hui, sous la direction du Président Ouattara, le peuple ivoirien entreprend le chemin vers une prospérité retrouvée et un optimisme renouvelé, le chemin d’un dynamisme renaissant », soutenait Christine Lagarde, alors Directrice Générale du Fonds Monétaire International (Fmi) en janvier 2013. Et celle-ci d’ajouter : « Les faits sont là : après avoir souffert une contraction de près de 5 % en 2011, l’économie a plus que rattrapé le terrain perdu en 2012, affichant un taux de croissance impressionnant de plus de 8,5% ». Pour elle, cette embellie économique observée depuis l’arrivée aux affaires de Ouattara est à mettre à l’actif de celui-ci. « Cela n’est pas le fruit du hasard. Ce n’est pas un coup de chance. C’est le résultat des bonnes politiques mises en œuvre pendant près d’un an et demi », s’est-elle convaincue. Et de renchérir : « Autrement dit, malgré les redoutables écueils qu’ils ont dû franchir, un an et demi a suffi au Président Ouattara et à son équipe pour remettre la Côte d’Ivoire sur la bonne voie ». Elle en avait déduit que sous Ouattara, la Côte d’Ivoire était en bonne voie pour « un second miracle ivoirien ».

Le mot est lâché. Du temps de Félix Houphouët-Boigny, l’on avait en effet parlé de miracle ivoirien pour évoquer les résultats économiques très flatteurs que collectionnait la Côte d’Ivoire. Résultats qui se traduisent par des acquis dans bien des secteurs de l’économie mais aussi par la réalisation d’importantes infrastructures socioéconomiques, qui ont positionné la Côte d’Ivoire comme la locomotive de l’Union économique ouest-africaine (Uemoa). Mais depuis la mort du « vieux », le pays semblait s’être figé : pas grand-chose ne s’est ajouté à l’héritage légué par celui-ci. Ceux qui lui ont succédé à la tête du pays n’ont pas su œuvrer à préserver la stabilité sociopolitique sur laquelle ont été bâties les réalisations de l’ère Houphouët, qui faisaient tant envie. Jusqu’à ce qu’arrive au pouvoir Alassane Ouattara.

 

Que de nouvelles routes en 10 ans !

 

Parvenu au pouvoir après avoir connu l’enfer, Ouattara se devait de montrer qu’il était à la hauteur de la mission. Bien qu’héritant d’un contexte défavorable au sortir de la sanglante guerre postélectorale de 2011, il a réussi à remettre la Côte d’Ivoire sur les rails. Mieux, à doter le pays d’une impressionnante grappe d’infrastructures socioéconomiques. Il a ajouté aux deux ponts bâtis sous Houphouët, plusieurs autres, dont le 3e pont baptisé du nom du président du Pdci, Henri Konan Bédié, le pont de Jacqueville et celui reliant la ville d’Adzopé à celle de Bettié. Ces deux derniers ponts étaient attendus désespérément par les populations de ces régions depuis plusieurs décennies.

Ouattara a également fait bitumer plusieurs routes. En 10 ans de pouvoir, il a remis à neuf le réseau routier ivoirien en ouvrant de nouvelles routes ou en réhabilitant celles devenues impraticables et fermées à la circulation depuis des lustres. Aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, l’héritier d’Houphouët-Boigny a changé positivement le visage de plusieurs voies. Le cas de l’axe Tiebissou-Didievi, resté sans bitume et impraticable depuis des décennies, alors qu’il se raconte qu’il est bitumé…sur papier. Le cas aussi de la cahoteuse voie qui relie la localité de Dimbokro à celle de Bocanda. Comme c’était pénible d’y circuler depuis tant et tant d’années ! Il a fallu l’arrivée au pouvoir de Ouattara pour que soient engagés des travaux en vue de son bitumage. Une autre route de l’enfer, bitumée par le chef de l’Etat : l’axe Adzopé- Yakasse Attobrou-Bettié. Une voie cahoteuse et poussiéreuse dont la traversée était la croix et la bannière. Désormais, cette poussière qui vous tapissait le corps n’est plus qu’un mauvais souvenir.

 

De nouvelles universités et écoles d’excellence

 

Aux infrastructures routières s’ajoutent des édifices scolaires et sanitaires. A l’université de Cocody léguée par Houphouët et les universités de Bouaké et Daloa, construites sous Bédié, se sont ajoutées les universités de Korhogo, Man, San Pedro, ainsi que celle de Bondoukou qui est en train de sortir de terre. Ouattara, on le voit, est le seul à voir construit autant d’universités, qui viennent améliorer significativement l’offre de formation au niveau de l’enseignement supérieur. A ces universités ont été ajoutés plusieurs établissements scolaires dont le lycée d’excellence de Grand-Bassam et le groupe scolaire d’excellence d’Abobo. Des acquis qui viennent booster les infrastructures scolaires héritées de l’ère Houphouët.

Outre ces réalisations, Ouattara a fait bâtir nombre d’établissements sanitaires, dont le prestigieux Hôpital Mère enfant de Bingerville, le Chu d’Angré et le nouveau Chr d’Aboisso. Des joyaux venus renforcer la capacité de la Côte d’Ivoire en matière de soins de santé. Ouattara a, par ailleurs, construit un nouveau barrage à Soubré, contribuant ainsi à sortir de l’obscurité plusieurs localités dont la vie quotidienne s’écoulait depuis tant et tant d’années dans les ténèbres.

Toutes ces actions de développement se sont traduites par des retombées économiques qui n’ont pas manqué de retenir l’attention de l’ex-Directrice Générale du Fmi, Christine Lagarde, qui l’a du reste relevé en 2013. « Il (Ouattara, ndlr) a dopé l’investissement public, passant de 3 % du PIB durant la longue crise politique, à plus de 7 % du PIB dans la loi de finances de 2013, et il s’emploie aussi à mobiliser l’investissement extérieur », avait-elle souligné. Ce sont là quelques-unes des actions fortes posées par le chef de l’Etat depuis son accession à la magistrature suprême en 2011. Actions à travers lesquelles Ouattara aura contribué à perpétuer l’œuvre de feu Félix Houphouët-Boigny.

Assane Niada

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