Politique

Côte d’Ivoire/Période de la présidentielle d’octobre 2020, 4 coups d’État déjoués entre août et décembre 2020

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On peut le dire tout net. Dans la période de la présidentielle d’octobre 2020, la Côte d’Ivoire a frôlé le pire. Pas par le fait d’ennemis extérieurs, mais par le fait d’opposants qui, en panne sèche de stratégies politiques et à défaut de pouvoir challenger Ouattara dans les urnes, avaient juré de le renverser par les armes. Mais, dans une discrète efficacité, les fins limiers de la Gendarmerie, de l’Armée et de la Police, sont parvenus à annihiler tous ces projets insurrectionnels. Aujourd’hui, on peut le dire avec un ouf de soulagement. Le régime Ouattara est parvenu à stopper les forces du chaos. Une année après la désobéissance civile et le Conseil national de transition, l’on comprend à présent, la forte propension de l’opposition à ne pas participer au scrutin, malgré toutes les concessions à elle faite. À la vérité, cette opposition était dans un schéma. Quand l’ancien chef rebelle Guillaume Soro, affirmait sur un ton outrancièrement arrogant depuis un hôtel en Europe qu’il n’allait pas avoir d’élection en Côte d’Ivoire et que le mois de décembre 2020 ne trouverait pas Ouattara au Palais présidentiel, ce n’était pas des paroles en l’air. Tenez-vous bien. Selon des informations de première main en notre possession, entre juillet et décembre 2020, quatre tentatives de coup d’État ont été éventés. Le quatrième est intervenu peu après le mois de décembre 2020 qui était la date butoir des ennemis de la paix pour débusquer Ouattara du Palais.  Selon nos sources, la première tentative a eu lieu en juillet 2020. Le cerveau de cette opération était l’ancien député de Dabou, Sess Soukou Mohamed, dit Ben Souk. Ce dernier était appuyé sur le plan militaire par un ancien instructeur de la Gendarmerie encore en cavale. Dans cette affaire, des armes devant servir à l’opération avaient été découvertes chez un marabout dans la commune d’Abobo. Peu de temps après, grâce à la collaboration policière, Ben Souk a été arrêté au Mali le 10 août 2021. Il est encore dans les liens de la détention dans ce pays voisin en attendant l’aboutissement de certaines formalités diplomatiques. Le second putsch, mieux préparé et plus élaboré que le premier, devrait avoir lieu pendant la période électorale (octobre 2020). Le cerveau de cette opération était le capitaine Allah Kouakou Léon qui avait des relais aussi bien dans l’Armée que dans la Police. Lui étant hors du pays, un gradé de la gendarmerie au camp commando d’Agban et un commissaire de Police dans la commune de Koumassi, faisaient partie de ses hommes sur le terrain. Ces derniers ont d’ailleurs été mis aussi aux arrêts. Le troisième putsch devrait être particulièrement sanglant et devrait intervenir dans le mois de décembre 2020. Sans trop donner de détails, nos sources rapportent que si le coup réussissait, les nouveaux maîtres d’Abidjan allaient liquider de très hautes personnalités du pouvoir et du RHDP qui faisaient la force du pouvoir Ouattara. Mais ici encore, grâce à la vigilance, à la loyauté et au professionnalisme des forces de défense et de sécurité, le coup a foiré. La quatrième et dernière tentative est intervenue dans le mois d’avril 2021 avec l’attaque du camp Génie de N’Dotré. Celle-ci était l’œuvre de 12 mercenaires recrutés au Liberia. Au départ, les recruteurs ne leur ont pas donné les détails de l’opération. C’est une fois sur place et quelques mois après, qu’ils ont été embarqués dans cette aventure. Munis de 2 Kalachnikov, les assaillants avaient été rassurés que dès les premiers coups de feu, ils allaient avoir des ralliements à l’intérieur du camp Génie. Mais rien n’y fit ou du moins, la riposte leur a été fatale. Trois assaillants ont été tués et d’autres faits prisonniers. Une année après la désobéissance civile, voici ainsi résumé, ce sur quoi comptaient les stratèges de la désobéissance civile et du CNT. Fort heureusement, la loyauté et le professionnalisme des forces de défense et de sécurité a permis d’éventer tous ces coups. Une année après, les faits sont toujours-là. L’histoire est un témoignage…

Kra Bernard

 

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