Damana Pickass, Justin Koné Katinan et Koudou Jeannette ainsi que plusieurs autres militants du Front Populaire ivoirien (FPI)seront de retour vendredi 30 avril 2021 en Côte d’Ivoire. Les actions concrètes d’Alassane Ouattara pour renforcer la cohésion sociale parlent d’elles-mêmes.
Kadet Bertin, ancien ministre de la Défense, Kakou Bertin dit « Maréchal KB », ex-commandant en second des cardes de côte,», Watchard Kédjébo, ex-chef de milice, et Yahon Franck, ex-garde du corps de Laurent Gbagbo ont été parmi les premiers à fouler le sol ivoirien pour mettre fin à leur exil du Ghana en juin 2016. Pour Kadet Bertin, ce retour au bercail s’explique par leur volonté de ‘’contribuer à la consolidation de la paix dans leur pays’’. Ceci étant dit, plusieurs Ivoiriens en exil effectueront leur retour en Côte d’Ivoire. Ainsi, avec l’accord des autorités ivoiriennes et la procédure de rapatriement volontaire du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Charles Rodel Dosso, ex-secrétaire d’Etat, chargé des victimes de guerre sous l’ancien président Laurent Gbagbo, Léon Emmanuel Monnet (ancien ministre), l’honorable Ahoké Yapo Patrice (ancien député FPI d’Abobo), Maitre Dacoury Roger (ancien greffier à la Cour), Emile Guiriéoulou, ancien ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo, Amani Nguessan Michel, ancien ministre de la Défense et Angèle Gnonsoa, personnalité politique proche de Laurent Gbagbo ancienne ministre de l’Environnement reviennent de leur exil.
Tous ces retours ont été rendus possible par la volonté des ex-exilés de rentrer au bercail mais également de l’action de Prof. Mariatou Koné, alors ministre de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de l'Indemnisation des Victimes aujourd’hui ministre de l’Education Nationale d’aller convaincre les ivoiriens pour un retour en mai 2016. En effet, sur instruction du président de la République Alassane Ouattara qui a placé son deuxième mandat de la première République sur le socle de ‘’la consolidation de la paix’’ a dépêché la ministre dans les pays voisins où il se trouve des ivoiriens en exil. Réputée être une parfaite conciliante, Mariatou Koné a su trouver les mots qu’il faut pour que certains parmi eux puissent mettre fin à leur séjour d’exilés.
Le pas de plus vers la réconciliation
Pour ajouter à cela, le président de la République Alassane Ouattara n’hésite pas à prendre des décrets pour une grâce présidentielle lors de ses discours traditionnels de la fête nationale et de fin d’année pour les prisonniers politiques depuis la crise post-électorale de 2010. Ainsi, le chef de l’Etat ivoirien décidera d’amnistier 800 prisonniers de la crise post-électorale dont Simone Gbagbo, Lida Kouassi Moïse et Assoa Adou à la faveur de la célébration du 58èm anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Ces trois personnalités qui, rappelons-le sont des fidèles lieutenants de Laurent Gbagbo.
Libre d’entreprendre et de continuer toute activité politique, ses lieutenants de Laurent Gbagbo prennent une part active à la politique ivoirienne. Même s’ils se refusent de reconnaître le FPI dirigé par Affi Nguessan (reconnu par l’Etat ivoirien), ils mettent ensemble leur propre FPI communément appelé Gbagbo ou Rien (GOR). Pour eux donc, seul Laurent Gbagbo est habilité à diriger le FPI même en prison à la Cour pénale internationale (CPI). Ils sont donc libres de participer à tout le débat politique ivoirien. Avec la plateforme Ensemble pour la souveraineté et la démocratie (EDS) du Pr Georges Armand Ouégnin et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) d’Henri Konan Bédié, ils participeront aux élections législatives de mars 2021. Ils obtiendront 50 sièges sur 255 à l’Assemblée nationale.
Roxane Ouattara