Après leurs nominations respectives en juin dernier, les 12 nouveaux ministres-gouverneurs s’activent pour assumer pleinement leurs responsabilités. Certains ont déjà pris langue avec les populations locales qui attendent de les voir à l’œuvre.
Les ministres-gouverneurs s’activent. Ce samedi 2 octobre 2021, Issa Coulibaly se présentait à ses administrés du District des Savanes, à Korhogo, le chef-lieu. À cette cérémonie, l’ancien ministre de la Fonction publique est revenu sur sa nouvelle mission, non sans montrer son engagement à la remplir avec abnégation. Ce même jour à Abidjan, c’était son collègue des Montagnes, Albert Flindé qui, face aux ressortissants des régions du Tonkpi, le Guémon et le Cavally, résidant dans la capitale économique, rassurait de sa volonté à traduire dans les faits, la volonté du président de la République. À savoir, faire de chacune de ces nouvelles entités, de véritables pôles locaux de développement qui obéissent dans leur fonctionnement, « à la fois, aux règles de la déconcentration et de la décentralisation ». Les populations elles, attendent de voir à l’œuvre ces nouvelles personnalités comme nous l’avons constaté ce mardi 5 octobre 2021. « Nous attendons de voir l’impact de leur nomination sur les conditions de vie des populations », confie Sékongo Drissa, résidant à Korhogo, chef-lieu du district des Savanes. Joint au téléphone par L’Avenir, cet opérateur économique dit placer un grand espoir dans l’avènement de ces ministres-gouverneurs. Il affiche sa fierté d’avoir participé à la présentation de celui des Savanes, ce samedi 2 octobre 2021, au centre culturel de Korhogo où son ministre-gouverneur Issa Coulibaly a été installé. « On nous a dit qu’il aura ses bureaux ici à Korhogo. Nous disons merci au président de la République », se félicite M. Sékongo. C’est le même sentiment qui est partagé dans le district des Montagnes. « Il faut que notre ministre vienne s’installer à Man », suggère Gobgé Pierre, un commerçant. Samedi dernier, le ministre-gouverneur de sa circonscription, Albert Flindé, rassurait les ressortissants de cette circonscription à Abidjan. « Qu’il commence à travailler. On est pressé de les voir à l’œuvre », ajoute Timité Mory, du district du Zanzan. Ce fonctionnaire à la retraite dans la région du Gontougo souhaite que ‘‘cette nouveauté’’ accélère le développement dans sa région. Dans le Gbêkê, c’est Touré Kolo, socio-économiste et leader de jeunesse dans le Hambol qui affiche tout son optimisme. « Nous saluons cette initiative et j'adresse mes félicitations aux ministres- gouverneurs. Nous, leaders de jeunesse et représentants de toutes les couches sociales, prions ces derniers d'être de véritables courroies de transmission de nos doléances entre les différentes entités étatiques chargées du développement infrastructurel. Nous attendons qu'ils soient des porteurs de messages de paix et de cohésion sans distinction. Au-delà de tout cela, il faut qu'ils mettent l'accent sur l'entrepreneuriat local et encourager l'industrialisation des produits de rente de chaque localité. Ils doivent favoriser la proximité d'avec les populations villageoises pour vivre les réalités de ces derniers. Je profite de l'occasion pour saluer le chef de l'État pour cette initiative », salue-t-il. Dans le Denguélé, L’Avenir a pu joindre Koné Mory dit Djatré, conseiller municipal à la maire d’Odienné. « Nous ne cesserons jamais de dire merci à notre président. Il a fait sa part. Il nous a donné le développement et c’est à nous de poursuivre son œuvre. La désignation d’un cadre de la région du Kabadougou pour occuper ce poste, est une marque de considération. Nous attendons que nos gouverneurs commencent à travailler », se dit impatient M. Koné, de voir cet objectif du président de la République, consistant à booster son pays vers un développement équilibré. Le 15 septembre dernier, lors d’une rencontre avec les 12 nouveaux ministres-gouverneurs, à son cabinet, Alassane Ouattara avait rappelé à chacun d’eux, leurs missions. À l’occasion, le chef de l’État avait prévenu que leurs missions seront suivies d’au moins, une réunion d’évaluation par an qu’il présidera lui-même en personne.
Ténin Bè Ousmane
