À l’état civil, N’Takpé Adjoua Reine-Esther, la chantre Reine Esther sort ce lundi, son premier album. Un album de sept titres baptisé ‘’Vérité’’ dans lequel elle confesse comment sa vie a failli basculer au drame après avoir été chez un marabout pour ‘’gbasser’’ son homme.
Chantre chrétienne, vous sortez ce lundi, votre album ‘’Vérité’’ pour témoigner de votre reconnaissance à Dieu. Dites-nous en plus…
Un album qui sort lundi. Le titre de l’album, c’est ‘’Vérité’’. ‘’Vérité’’ pour parler de Jésus qui est le chemin, la vérité et la vie. J’ai même eu à l’expérimenter. C’est donc en reconnaissance de ce qu’il a fait pour moi que j’ai baptisé l’album ainsi. Il faut dire que je suis passée à un moment tellement difficile et c’est alors qu’on m’a parlé de Jésus. C’est alors que j’ai demandé à Jésus de me donner un signe en me délivrant de ce mal qui était un envoûtement. Lequel envoûtement était en train de m’emporter à petit feu. J’avais donc demandé à Dieu de me délivrer de cet envoûtement et qu’en retour, j’allais me donner à lui. Ce qu’il a fait. Donc, ‘’Vérité’’ pour témoigner que Jésus est réellement Seigneur et qu’il est celui-là qui nous libère. C’est en clair, ma façon à moi de proclamer que Jésus est le chemin, la vérité et la vie.
« Mon petit ami et moi, nous nous étions rencontrés à l’église »
Pouvez-vous revenir sur cet envoûtement qui a failli vous emporter au point d’être allée vers Dieu pour votre délivrance…
Pour ceux qui ont suivi mon témoignage sur C’Midi, le titre de mon intervention était ‘’J’ai envoûté mon mari’’. Mon petit ami et moi, nous nous étions rencontrés à l’église, chose bizarre. À cette époque, j’avoue que j’étais très immature et je n’avais pas véritablement la connaissance divine. Je faisais donc du suivisme. C’est ainsi qu’un jour, une de mes parentes qui soupçonnait son mari d’infidélité, m’a demandé de l’accompagner voir un marabout. J’étais un peu hésitante au départ, mais elle a fini par me convaincre et nous sommes allées toutes deux voir le marabout en question. Après avoir fini avec cette dernière, le marabout s’est tourné vers moi en me demandant si je n’avais pas quelqu’un dans ma vie avec qui j’aimerais plus tard, me marier. J’ai acquiescé tout de suite quand j’ai entendu mariage. Le marabout m’a, en retour, dit qu’il allait faire quelque chose dans ce sens pour que j’arrive à mes fins. Il m’a donc demandé d’acheter de petites choses que je devais remettre à des mendiants au niveau d’une mosquée. Ayant trouvé cela un peu compliqué, je lui ai remis de l’argent pour qu’il le fasse lui-même. Quelques temps après, je me suis sentie mal et j’avais quelque chose comme une oppression. J’avais l’impression que mon petit ami ne m’aimait plus suffisamment. Avec cette anxiété, j’ai commencé à avoir de fortes douleurs au niveau de la poitrine et le mal s’aggravait de jour en jour. Et même lorsqu’il était malade, j’avais aussi mal. C’était comme si on était liés. Je ne comprenais donc plus ce qui m’arrivait. C’est plus tard que je vais comprendre l’origine de ce mal qui a failli m’emporter.
« J’avais l’impression que mon petit ami ne m’aimait plus suffisamment »
À quel moment intervient donc votre délivrance ?
Il y avait une dame qui me parlait de Jésus et je lui ai dit que si Jésus était réellement le seigneur qu’il me libère de cet envoûtement. Dieu merci, le miracle s’est opéré et depuis ce temps, je me suis engagée fermement avec le Seigneur. Quelques temps après, des hommes de Dieu m’ont fait la révélation que Dieu m’a choisie pour être un instrument de témoignages de ses bienfaits au travers de la chanson et de la musique. Au départ, je ne croyais pas vraiment à ces révélations, puisque n’ayant pas fait d’école de musique. Aujourd’hui, je puis confirmer que lorsque Dieu dit quelque chose, il a bien la capacité de nous donner le talent qu’il faut. Je me suis même surprise à écrire des chansons. Finalement, il m’a donné le top départ pour lancer mon album.
« Des hommes de Dieu m’ont fait la révélation que Dieu m’a choisie pour être un instrument de témoignages de ses bienfaits »
Les chansons de cet album vous sont donc venues par songe ?
Non, pas par songe, mais c’était plutôt la confirmation de ce que me révélaient les hommes de Dieu. À tous les programmes de prières auxquels je participais, on me révélait toujours que Dieu allait m’inspirer des chansons qui vont faire du bien aux gens. Finalement, j’ai moi-même eu cela en songe. Le Seigneur m’est apparu et m’a dit que le temps était venu. Je dirai donc que les chansons me viennent par inspiration.
Il aura donc fallu que vous ne réussissiez pas cet envoûtement sur votre petit ami pour que connaissiez véritablement Dieu ?
(Rire). On dira que pour mon cas, tout est parti de là. Certainement, c’est à cause de ces moments difficiles que je traversais que j’ai prêté l’oreille aux messages de Dieu. Sinon, bien avant, je fréquentais l’église. À vrai dire, ce n’était vraiment pas évident, parce que ceux même grâce à qui on allait à l’église, se retrouvaient de temps en temps chez le féticheur. C’était en quelque sorte du suivisme et de la religiosité tout simplement qu’on faisait jusqu’à ce que moi-même, j’expérimente cet événement malheureux qui va s’avérer être le point de départ pour une rencontre merveilleuse avec le Seigneur.
Depuis votre entrée dans l’univers des chantres chrétiens, avez-vous pu tisser des relations particulières avec certains de vos confrères ?
Bien sûr que j’ai des relations avec des chantres. Certes, c’est mon premier album, mais j’ai rencontré plusieurs chantres dont O’nel Mala, Éric Didier, Hugues Houphouët et bien d’autres. Cela pour approfondir mes connaissances dans ce domaine et comprendre davantage le milieu. Qu’on sache que Reine-Esther a reçu un appel à exercer le ministère de chantre pour annoncer le salut par Jésus-Christ au travers de mes textes.
Philip Kla