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En politique, la force d’un candidat repose sur sa capacité à incarner une vision, à imposer un cadre crédible et à inspirer confiance.
Mais, lorsqu’un candidat multiplie les revendications inapplicables, les accusations anticipées de fraude et les réactions impulsives aux actions de ses adversaires, le mensonge sur son poids sociologique réel eu égard aux dernières élections régionales et communales, il trahit très souvent un aveu de faiblesse stratégique et psychologique.
2. L’illusion du cadre électoral irréalisable : une fuite en avant.
Un candidat qui pose des conditions électorales impossibles à respecter ne cherche pas à construire une victoire, mais à préparer une contestation. Il sait que les règles ne seront pas changées, mais il installe un discours de victimisation, cherchant ainsi à mobiliser sur l’idée d’une injustice plutôt qu’à convaincre sur un projet politique.
Notre posture critique sur la question révèle la peur d’un espoir vacillant se résumant ainsi :
Imposer des conditions irréalisables, c’est préparer l’échec.
Celui qui refuse les règles établies se place en dehors du jeu démocratique.
Un leader crédible négocie et adapte sa stratégie, il ne rejette pas en bloc les conditions d’un scrutin.
Exemple historique :
👉 En 2018, Jean-Luc Mélenchon, en France, a contesté le cadre institutionnel des élections européennes avant même qu’elles ne commencent. Il dénonçait des conditions “biaisées”, mais sans proposer d’alternatives crédibles.
Comme résultat, ses critiques ont desservi sa propre campagne.
Rappelons à Tidjane Thiam ce que François Mitterand avait dit à propos, qu’on ne gouverne pas avec des conditions irréalisables, mais avec des convictions réalisables.
3. Crier à la fraude avant l’heure.
Un candidat qui dénonce une fraude avant même que le scrutin n’ait eu lieu envoie deux signaux négatifs :
Soit, il dévalorise sa propre candidature, laissant entendre que sa victoire est improbable.
Soit, il prépare mentalement ses partisans à rejeter les résultats, ce qui alimente l’instabilité politique et la perte de confiance démocratique.
En conséquence, le réalisme sémantique de cette attitude est purement cognitif :
Un candidat qui parle de fraude en permanence n’inspire pas confiance.
Ce candidat décide de s’enfermer dans une posture d’échec au lieu de convaincre sur ses propres forces.
II est ainsi bon de rappeler qu’un vrai leader politique construit sa légitimité avant de la revendiquer.
Exemple historique :
👉 En 2020, Donald Trump a dénoncé une “fraude massive” avant même la tenue de l’élection présidentielle américaine.
Au lieu de mobiliser positivement, il a incité à la suspicion, au doute et finalement à la division du pays.
Selon Nelson Mandela, celui qui refuse les règles de l’élection a déjà perdu la confiance du peuple.
4. La posture de l’opposant suiveur.
Un leader politique impose un cap, il ne passe pas son temps à réagir aux actions des autres.
Un candidat qui commente chaque mouvement de ses adversaires montre qu’il n’a pas de stratégie autonome.
Encore et encore, cet angle de notre analyse montre que Tidjane Thiam, court à effacer les traces de son adversaire en interne qui, avait pris langue avec les militants de Yopougon la semaine dernière à la place CP1, les deux espaces restant distants de moins 2 Km.
Tout à porte à croire qu’une raison de ce meeting est dans cet angle mort. De ce fait nous tirons les remarques suivantes :
Un candidat qui réagit constamment subit l’agenda politique au lieu de le créer.
Il donne de l’importance à ses adversaires au lieu de mettre en avant ses propres idées.
En tout état de cause, il se place en permanence dans une posture défensive, donc en position de faiblesse en laissant à ses adversaires le narratif qu’il a définitivement perdu.
Selon Margaret Thatcher, le pouvoir appartient à celui qui impose le rythme, pas à celui qui le subit.
5. Conclusion : La politique est un jeu de stratégie, pas un exercice de lamentation.
Un candidat fort :
Définit un cadre électoral réaliste et négociable.
Inspire confiance en assumant la bataille électorale avec détermination.
Focalise son discours sur son projet plutôt que sur ses adversaires.
Un candidat faible :
Se réfugie dans des conditions irréalistes qu’il sait inapplicables.
Anticipe la fraude au lieu de préparer la victoire.
Passe son temps à réagir au lieu de proposer un cap clair.
Ment sur son poids sociologique pour laver la réalité de l’opprobre des élections en 2023.
Tidjane Thiam est dans une fragilité stratégique, et psychologique, un candidat face à l’éventualité d’une défaite, son désarroi et ses réactions sont toujours excessives.
Kalilou Coulibaly, Doctorant EDBA