Dès 7 heures du matin, les électeurs ont pris d’assaut les plus de 23.000 bureaux de vote pour choisir leurs députés à l’Assemblée nationale et leurs élus aux Parlements locaux, qui choisiront ensuite le président de la nation. Le scrutin se tient sur fond de crise économique et de désillusion grandissante envers les élites politiques.
Une cinquantaine de partis sont en lice pour ces élections qui sont les septièmes que connait le pays depuis la fin de l’apartheid et l'avènement de la démocratie en 1994. Jusqu'ici l’ANC a tout raflé. Mais ce scrutin pourrait se solder par un recul historique du parti au pouvoir. Selon certains observateurs, cette élection marquera un tournant décisif pour le pays si le Congrès National Africain (ANC) venait à perdre sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Des sondages prédisent même cette éventualité.
Le Parlement, fraîchement élu, devrait siéger deux semaines après le scrutin. Ses 400 députés seront alors appelés à élire le président. Au pouvoir depuis 2018, le président Cyril Ramaphosa pourrait voir son mandat prendre fin, si son parti, le Congrès national africain (ANC), n'obtient pas de majorité.
Ce qui est reproché au parti « de libération » au pouvoir, est en lien avec le manque de services publics, ainsi que le chômage qui touche un tiers de la population, et 45% des jeunes.
L’ANC, au pouvoir depuis la fin de l'apartheid voilà 30 ans, craint un recul historique face aux nombreux scandales de corruption qui pourraient faire basculer le vote.
Plus de 1,6 million de personnes ont déjà pris part au vote par anticipation dont les bureaux étaient ouverts pour eux lundi et mardi.
Joël DALLY