Salem Bazoum avait quitté le Niger le 8 janvier, accompagné du ministre togolais des Affaires étrangères, médiateur dans ce dossier, après plus de cinq mois de détention à la résidence présidentielle de Niamey, avec ses parents. Il avait alors bénéficié d'une liberté provisoire accordée par le tribunal militaire de Niamey.
La demande de libération immédiate, prononcée trois mois plus tôt par un juge du tribunal de grande instance de Niamey, était quant à elle restée lettre morte. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui avait fait appel, l'avait maintenu en détention.
Depuis juillet, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a levé fin février ses sanctions contre le Niger, demande la libération de l'ancien président et de sa famille. Mohamed Bazoum reste à ce jour détenu à Niamey avec son épouse.
La cour d'État examine en ce moment la levée de son immunité pour pouvoir le juger. Sa décision est attendue le 10 mai prochain.
Bema Bakayoko avec RFI.fr