Le message de Moussa Faki Mahamat s’est voulu ferme. Dans un communiqué, le président de la commission de l’Union africaine a appelé à « un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel ». Et il « exhorte les parties à réitérer leur engagement au dialogue ». Un appel auquel ont rapidement répondu les rebelles du TPLF. Ces derniers se sont dits prêts « à respecter une cessation immédiate des hostilités », avant d’appeler la communauté internationale « à contraindre l'armée érythréenne à se retirer du Tigré et à faire pression sur le gouvernement éthiopien pour qu'il vienne à la table des négociations ».
Les autorités éthiopiennes n’ont elles, pour l’heure, pas encore réagi. Dimanche sur Twitter, le bureau Afrique du département d’État américain avait estimé que « la priorité » était de « parvenir à une cessation immédiate des hostilités ». Le gouvernement d’Abiy Ahmed et les rebelles tigréens s’étaient engagés il y a peu à se mettre autour de la table mais les négociations qui devaient débuter, il y a neuf jours en Afrique du Sud n’ont jamais démarré.
Cet appel de l’Union africaine intervient alors que la violence s’intensifie dans le Tigré. La ville de Shiré, dans le nord-ouest de la région, a été la cible pendant plusieurs jours d’une offensive commune des troupes éthiopiennes et érythréennes.
Bema Bakayoko avec RFI.fr