Les 2 bombardements ont eu lieu au tour de 04h30. Ces frappes de drones ont touché une « zone résidentielle » de Mekele et le bilan est de « 10 morts », a déclaré Kibrom Gebreselassie, un responsable de l'hôpital Ayder. Il a également fait état de 14 blessés. Un chirurgien du même hôpital, Fasika Amdeslasie, a évoqué sur Twitter un bilan de dix morts et 13 blessés. « Parmi les victimes, un père est mort et son fils est en chirurgie », a-t-il détaillé. L'AFP n'a pu vérifier ces bilans auprès d'autres sources. Les accès au Tigré, en guerre depuis novembre 2020, étant très restreints et les communications dans la région très difficiles.
Il s'agit, selon les autorités rebelles tigréennes, de la 2e salve de frappes aériennes éthiopiennes sur Mekele en 2 jours. Mardi 13 dernier, elles avaient accusé le gouvernement fédéral d'avoir bombardé avec un drone l'université de Mekele, faisant des blessés et endommageant des bâtiments. La chaîne de télévision Dimtsi Woyane, affiliée aux rebelles, a affirmé avoir été touchée et subi « de lourds dégâts humains et matériels ».
Dimanche 11 septembre, les autorités rebelles s'étaient dites prêtes à des pourparlers de paix sous l'égide de l'Union africaine (UA). Une option qu'elles avaient jusqu'alors toujours rejetée, dénonçant la « proximité » de l'envoyé spécial de l'UA, l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, avec Abiy Ahmed.
Elles ont également indiqué qu'elles étaient disposées à une « cessation des hostilités immédiate et mutuellement acceptée ». Le gouvernement éthiopien, qui a toujours prôné une médiation de l'UA, n'a pas réagi à cette annonce. Alors que la communauté internationale a exhorté les belligérants à saisir cette "opportunité" de paix.
"Le régime d'Addis-Abeba continue de s'opposer à toute solution pacifique à travers des démonstrations de force et des raids aériens", a accusé sur Twitter Kindeya Gebrehiwot, un porte-parole des autorités rebelles issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).