A ce sommet extraordinaire de la CEDEAO, les chefs d’Etats africains avaient décidé une mission des présidents ghanéen, sénégalais et togolais au Mali. Enfin de compte, le président Macky Sall du Sénégal a été remplacé par Adama Barrow de la Gambie. Ils devraient se rendre à Bamako, ce jeudi 29 septembre 2022. Ce, afin de tenter une énième médiation quant à la libération des militaires ivoiriens.
La visite avait été reportée de 48 heures à la demande du gouvernement malien de transition. La présence de Faure Gnassingbé, parmi ces chefs d’États attendus à Bamako est bien vue par la junte malienne. « Le président Faure comprend bien les enjeux, il sait nous parler », a expliqué à un haut responsable de l’État malien. Un autre va plus loin, « nous ne souhaitons pas que la CEDEAO prenne le dossier en main à sa place. Disons que c’est le médiateur accepté par le Mali qui est accompagné d’autres présidents de pays également membres de la CEDEAO ».
De source proche de l’organisation de la rencontre, le règlement de l’affaire des 46 militaires doit tenir compte de plusieurs facteurs. Le dossier est certes judiciarisé, mais c’est l’occasion de mettre sur table plusieurs dossiers communs au Mali et à la Côte d’Ivoire. Il y a les relations de bon voisinage à renforcer. Ensuite, des ressortissants maliens résidant en Côte d’Ivoire sont recherchés par la justice malienne. Il faut qu’Abidjan règle ce problème ou que ces Maliens connus quittent le territoire ivoirien, a expliqué un interlocuteur de Bamako sous le couvert de l’anonymat.
Bema Bakayoko avec RFI.fr