Faire de la Côte d’Ivoire un pays où le cancer, cette pathologie terrifiante n’est plus un drame. C’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement ivoirien. La politique sociale mise en place permet de donner à toutes les couches sociales les mêmes chances de survie face au cancer.
Le cancer du sein, premier cancer de la femme en Côte d’Ivoire, représente 19% de tous les cancers et plus du tiers de tous les cancers féminins avec plus de 3 300 nouveaux cas et près de 1 800 décès chaque année. Les chiffres sont alarmants. Selon le Premier Ministre Patrick Achi, « d’ici 2030, une famille ivoirienne sur 8 sera concernée par ce combat contre les forces de la mort ». Alors, le gouvernement multiplie les actions pour remporter de grandes et belles victoires. Le dispositif sanitaire ivoirien s’enrichit de structures de soins spécialisés pour la prise en charge de cette pathologie lourde. L’ouverture du Centre National d'Oncologie Médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), a marqué une étape importante de la lutte contre la maladie. Le centre situé à Cocody a renforcé l’offre de soins avec son plateau technique avancé et l’accessibilité financière aux soins.
L’un de ses objectifs majeurs est de rendre le traitement du cancer accessible à tous. Une politique a donc été mise en place pour que toutes les couches sociales aient les mêmes chances de survie face au cancer.
« L'État a mis en place une politique sociale qui permet à toute personne, même sans argent, de se soigner et de payer après, et de payer à son rythme. Aucun traitement n'est retardé pour des difficultés financières », assure Pr Judith Didi-Kouko Coulibaly, directrice du CNRAO.
Au 31 décembre 2021, le CNRAO a enregistré 1 627 traitements par radiothérapie. Soit 1 627 évacuations sanitaires évitées.
L’établissement se positionne comme un centre de référence régional en matière de traitement du cancer, avec plus de 8 000 patients provenant de la sous-région ouest africaine.
Depuis son ouverture, ce sont 755 patients qui y ont été traités gratuitement pour un investissement de plus de 2.7 milliards de FCFA.
De nombreux patients suivis au CNRAO ont bénéficié de soutien financier de l’Etat à travers une prise en charge institutionnelle qui couvrent les soins à 100%.
Le centre a ainsi permis en 4 ans et demi de fonctionnement, de réduire le risque de décès par cancer du sein de 25%.
La structure spécialisée qui veut offrir une prise en charge optimale est en train de se doter d’un centre de nutrition en cancérologie dont la première pierre a été posé le 6 octobre 2022. Composé d’une salle d’attente pour les familles, de trois salles de consultation en nutrition, d’une salle de cuisine, d’une salle de démonstration, d’une salle de kinésithérapie, d’un bureau de nutritionniste, d’un bureau de la psychologue etc, l’ouvrage va s’étendre sur une superficie de plus de 200 m2.
En plus du CNRAO, l’Etat a lancé la construction du centre national de radiothérapie et d’oncologie médicale de Grand Bassam afin d’accroître l’offre de traitement des patients atteints de cancer. La première pierre a été posée le 3 mars 2022 et la livraison de cette structure spécialisée d’un coût de 100 milliards de FCFA est prévue en 2025.
L’Etat, qui a fait de la lutte contre le cancer une priorité, prévoit étendre la gratuité des médicaments anti-cancéreux. Le nombre d’acquisition gratuite est passé de 3 à 12 médicaments. Des efforts sont également faits pour renforcer les effectifs des ressources humaines en cancérologie.
Avec l’arsenal thérapeutique qui se renforce, le gouvernement exhorte les populations au dépistage précoce, puisque découvert tôt, le cancer se guérit totalement dans 9/10 cas. En cancérologie, le patient est déclaré guéri après dix ans de suivi sans récidive.
Source : CICG