Cancer du sein : Tout sur les symptômes et les facteurs de risque
Le cancer du sein touche généralement les femmes. C’est une maladie qui continue de faire des ravages aussi bien en Côte d’Ivoire qu’au-delà des frontières ivoiriennes dans le monde.
Par définition, le cancer du sein, selon la revue « Science et Avenir », se présente comme la prolifération incontrôlée de cellules anormales qui entraîne la formation d'une masse (tumeur). Selon les études scientifiques, il existe deux catégories de cancers de sein.
Il y a les cancers dits non invasifs. Dans cette catégorie, les cellules cancéreuses restent confinées dans les canaux ou les lobules. Le deuxième type est connu sous l’appellation de cancers invasifs (ou "infiltrants". Au niveau de ce type de cancer, les cellules cancéreuses envahissent les tissus entourant la tumeur, et peuvent se propager vers d'autres parties du corps. On les appelle métastases.
Les facteurs de risque
Plusieurs causes justifient la survenue du cancer du sein chez la femme.
Au nombre de celles-ci, figure l'âge. Il est considéré comme le principal facteur de risque. Sur 3 cancers du sein, 4 se déclarent après 50 ans. La maladie est rare chez la femme de moins de 35 ans et exceptionnelle avant 20 ans.
En dehors du facteur âge, il y a les facteurs familiaux ou génétiques.
C’est dans le cas où plusieurs femmes de la même famille ont un cancer du sein, du côlon ou des ovaires, ou si une femme de la même famille a eu un cancer du sein avant l'âge de 40 ans. Seule une petite partie des cancers du sein (5 à 10 %) est transmise de manière héréditaire.
D’autres facteurs de risque sont liés à des caractéristiques se rapportant à l’individu. C’est le cas de la puberté précoce, de la ménopause tardive, la consommation exagérée d’alcool et l’obésité.
Les symptômes
Comment reconnaitre les premiers signes du cancer du sein chez une femme ? Selon les recherches, différentes anomalies peuvent alerter et sont repérables par la femme elle-même ou lors d'un examen médical. On peut aussi reconnaitre les premiers signes de la maladie par la modification de la forme des seins. En plus de ces aspects, il y a la présence de la grosseur d’une boule dans un sein. L’alerte peut être aussi constatée par la présence d’un ganglion dur au niveau de l’aisselle, et l’écoulement par le mamelon (surtout s'il est sanglant).
Mesures préventives
« Il vaut mieux prévenir que guérir », dit un adage populaire. Cette maxime cadre avec la réalité sur le cancer du sein. L’un des moyens certains, fortement recommandés par les cancérologues, comme c’est le cas d’ailleurs pour plusieurs pathologies, est la prévention. Elle consiste essentiellement à se faire dépister. En effet, même s'il est impossible d'éviter sa survenue, un cancer du sein pris à temps et mieux soigné, comporte moins de risque de récidive. C'est pourquoi, dans certains pays comme en France, chaque femme dont l’âge se situe entre 50 et 74 ans, bénéficie gratuitement d'une radiographie des seins (mammographie) tous les deux ans. Cet examen détecte les anomalies de petite taille, dont certaines seulement se révèleront comme un cancer. Des examens complémentaires (analyse des cellules cancéreuses notamment) permettent d'affiner le diagnostic et d'évaluer le stade de la maladie. Enfin, chaque femme doit suivre la forme de ses seins. En cas d’une anomalie quelconque, elle doit consulter son médecin. En général, après le traitement d'un cancer du sein, un suivi à vie est nécessaire pour détecter les signes d'une éventuelle récidive (grande fatigue, amaigrissement involontaire...).
Peut-on reconstruire un sein ?
Le traitement d’un cancer du sein implique dans certains cas, l’ablation totale du sein. C’est la mastectomie. Cette idée de voir cette partie sensible de leur corps amputée, hante beaucoup de femmes atteintes de cette maladie. Selon les spécialistes, il est possible, parfois immédiatement, sinon, environ un an plus tard, de reconstruire un sein qui ressemble, autant dans sa forme que dans son apparence, au sein naturel. Cette opération peut se faire soit par l'insertion d'une prothèse, soit en utilisant les tissus ou le gras provenant d'autres parties du corps (bas du ventre, fesses, cuisses...).
Traitement gratuit en Côte d’Ivoire
Depuis octobre 2017, le gouvernement a décidé de la gratuité de la chimiothérapie et des soins relatifs à la prise en charge du traitement du cancer du sein en Côte d’Ivoire. Véritable problème de santé publique, cette maladie dont le taux de mortalité est estimé à 75%, touche environ 2500 nouveaux cas chaque année.
Ernest Famin
