Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé le 10 mars 2022 dans la commune d'Abobo (Abidjan), au lancement des travaux de construction des ouvrages de drainage des eaux pluviales pour réduire les nombreux risques d’inondation.
Chaque année, à la faveur de la saison des pluies, l’on assiste à des inondations dans plusieurs communes d’Abidjan ; lesquelles occasionnent des pertes en vies humaines, ainsi que des dégâts matériels. C’est pour lutter efficacement contre cette catastrophe naturelle que le gouvernement a engagé le Projet d’assainissement et de Résilience Urbaine (PARU). La cérémonie qui s’est déroulée hier, en présence du Premier ministre Patrick Achi, en était le coup d’envoi.
D’un coût de 155 milliards F CFA, ce projet se veut une réponse à la problématique de l’assainissement et de la salubrité. Il consistera, d’une part, en la construction/réhabilitation de réseaux de drainages primaires et secondaires associée à des travaux routiers et d’autre part, permettra la construction d'installations de traitement/d'élimination des déchets, des déchetteries de gestion et la valorisation des déchets solides, l'une des causes des récurrentes des inondations, ayant entraîné des pertes en vies humaines. Tous ces travaux vont couvrir le District Autonome d'Abidjan, ainsi que certaines villes de l'intérieur du pays, notamment Grand-Bassam, Assinie, Jacqueville, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Duékoué, San-Pedro, Daloa, Ouangolodougou. Ils devront s’achever d’ici 6 ans.
« Avec le Projet d'Assainissement et de Résilience Urbaine (PARU), d'un coût de 155 milliards de FCFA, nous avons, grâce au soutien de la Banque mondiale, entrepris de réduire la vulnérabilité des populations aux inondations dans les nombreuses zones urbaines et, notamment, ici à Abobo. Et ce, par un meilleur drainage des eaux, la bonne gestion des eaux usées et en même temps, une amélioration de la gestion des déchets dans les municipalités ciblées par le projet. Ceci revêt une importance stratégique pour la ville », a déclaré Patrick Achi. Il a, par ailleurs, exhorté les populations à ne pas faire de ces ouvrages, des dépotoirs, car ils sont destinés à fluidifier l’évacuation des eaux pluviales ou usées. « De leur parfait écoulement, dépend donc, leur efficacité, la préservation de votre environnement urbain et l'absence de tout dégât », a insisté Patrick Achi.
Notons que le PARU est financé par la Banque mondiale et comprend quatre composantes : infrastructures et services pour atténuation des risques d'inondation ; amélioration des infrastructures et des services de gestion des déchets solides ; appui à la gestion du projet et la Composante intervention en cas d'urgence Contingente (CERC). Sa mise en œuvre va permettre de créer de nouvelles opportunités d’emplois pour les jeunes et les femmes, dans la collecte, le recyclage, la construction des systèmes de drainage.
A.NIADA