Le quartier Dacouri à Micao a été le théâtre de cette tragédie bouleversante et les interrogations demeurent encore au sein de la population riveraine : Pourquoi ? Aney Acka Alphonse, originaire de Sankadiokro dans le département d’Abengourou, a été retrouvé pendu chez lui. La découverte macabre a été faite par son ami intime, O.S. Emmanuel, qui a immédiatement alerté des éléments de la police. Dans la lettre explicative et très émouvante, supposée être rédigée par le défunt, il explique qu'il a été confronté à un problème intime depuis son enfance : une dépendance à la masturbation, appelée communément "Ahoco".
Il expose le profond mal-être que cette habitude l’a rendu "impuissant sexuellement". Incapable de supporter cette situation, il a finalement décidé de mettre fin à ses jours en optant pour la pendaison. Le contenu de la lettre, qui s'adresse spécifiquement à sa famille et notamment à son neveu T.J. Roméo, laisse entrevoir les tourments émotionnels qu'Aney Acka Alphonse a endurés en silence. Il présente également ses excuses, laissant entendre la lourde culpabilité qui l'a poussé à prendre une telle décision. Dans la même lettre, il indique avoir de l’argent sur son compte mobile money tout en précisant son code. Selon les informations recueillies sur place, le médecin légiste n'a relevé aucune trace de violence sur le corps d'Aney Acka Alphonse, établissant ainsi la cause du décès comme étant une mort par pendaison.
Cependant, la lettre trouvée près de lui apporte un éclairage troublant sur les circonstances de cette tragédie. À la demande de la famille du défunt, le corps d'Aney Acka Alphonse a été enlevé par les services des pompes funèbres pour sa conservation dans une morgue de Yopougon. Dans le quartier Dacouri de Yopougon Micao, les esprits restent agités, et les spéculations vont bon train quant aux raisons profondes qui ont pu conduire ce jeune homme à prendre une telle décision tragique. La découverte de cette lettre a soulevé des questions quant à son authenticité. Des doutes subsistent quant à savoir si cette missive a été effectivement écrite par le défunt. Pour en avoir le cœur net, les enquêteurs pourraient faire appel à un graphologue, dont l'expertise permettrait de confirmer ou d'infirmer l'origine de la lettre.
Manuel Zako