« Le Ministre des Transports informe qu’il est procédé à une révision de l’arrêté n°0210 du 20 juillet 2005 portant instauration de plages horaires pour la circulation des véhicules poids lourds dans la ville d’Abidjan. Par conséquent, les véhicules poids lourds dont le poids total à charge excède 10 tonnes sont interdits de circuler sur toute l'étendue de la ville d'Abidjan, tous les jours ouvrables, le matin de 6H à 9H et dans l'après-midi de 17H à 21H à compter du samedi 28 décembre 2019 », précise ledit communiqué ministériel. On comprend tous que ces types de véhicules peuvent circuler comme les autres, en suivant le programme indiqué plus haut. Seulement voilà. Quand ces poids lourds retrouvent leurs plages horaires réglementaires, ils imposent littéralement leur diktat sur certains axes routiers, notamment l’autoroute Adjamé-Yopougon. Ce diktat prend l’allure d’une prise d’otage les soirs, surtout à partir de 21 heures. Pour les usagers de ce tronçon, circuler sur l’autoroute Adjamé-Yopougon à partir de 21H30, c’est la croix et la bannière ! Et très souvent, même à 23 heures, il est difficile de circuler, tout simplement parce que les véhicules poids lourds qui sont généralement des gros camions remorques de transport de marchandises en direction des pays de l’hinterland, imposent leur rythme à tous les autres automobilistes.
Ce problème est très prononcé à la montée de la côte de la forêt du Banco, juste avant le premier pont. A ce niveau, certains gros camions roulent en deçà de 5 kilomètres par heure. Le hic dans l’affaire, c’est qu’au lieu de circuler en file pour laisser les autres usagers circuler librement à la limite de leurs vitesses respectives, nos gros camions occupent les trois voies de cette autoroute. Résultat, cet état de fait crée artificiellement un embouteillage à ces heures très avancées de la nuit où la circulation devrait être très fluide. Et comme si cela ne suffisait pas, certains gros camions dont la charge ne leur permet pas d’arpenter la côte, stationnent carrément en plein milieu de la voie. Il est vrai que des plages horaires ont été instaurées et ceci est une très bonne chose, mais le ministère des Transports pourrait veiller à discipliner les chauffeurs de ces poids lourds, de sorte à les amener à circuler en file afin de libérer les autres voies pour permettre aux autres automobilistes de circuler également. Ceci fait partie du civisme routier que prône le Gouvernement. On ne peut pas affronter les embouteillages aux heures de pointe et puis venir subir le diktat des gros camions avec des embouteillages voulus et créés artificiellement à 23 heures. Il faut donc que les poids lourds cessent de prendre la route en otage sur l’autoroute du Nord, dans le sens Adjamé-Yopougon.
Yao Raymond