La Côte d’Ivoire est en chantier dans le domaine des infrastructures routières. Partout, des routes sont construites ou réhabilitées pour relier les localités entre elles, soutenir le développement économique et améliorer les conditions de vie des populations.
Bitume dégradé, chaussée cabossée, tronçon infernal. Depuis quelques années, la Côtière n’a plus la côte. Les automobilistes que cette route de 353,5 km conduisait confortablement, jadis, d’Abidjan à San Pedro, l’ont abandonnée. Pour relier les deux villes, ils sont nombreux qui choisissent de faire un grand détour en passant par Gagnoa, soit une distance de 502 km. Ce qui fait que pour un voyage en car, il faut compter entre huit et dix heures contre les cinq heures au temps de la splendeur de la Côtière. Heureusement, dans 15 mois, le calvaire des populations ne sera plus qu’un vieux souvenir. La Côtière devenue au fil des ans une voie redoutée va revêtir un nouveau bitume.
« Ce tronçon réclamait en termes de renforcement la somme de plus de 300 milliards de FCFA. Et ce sont ces ressources mobilisées par le Président de la République Alassane Ouattara qui permettent de vous dire que dans 15 mois, les travaux de cette nouvelle voie seront achevés ", a déclaré le Premier Ministre Patrick Achi.
Les travaux de réhabilitation, d’un coût de 308 milliards de FCFA, ont été lancés le 18 septembre 2021 par le Premier Ministre, à la grande joie des populations.
Cette nouvelle Côtière viendra renforcer le réseau routier de la Côte d’Ivoire. En effet, depuis 2011, le pays est en chantier dans le domaine des infrastructures routières. De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud en passant par le Centre. Aucune région n’est en marge. La route, dit-on, précède le développement. Partout, des routes sont construites, réhabilitées pour relier les localités entre elles et leur ouvrir de belles perspectives pour l’amélioration des conditions de vie des populations. La construction de ce réseau routier apporte le confort et la sécurité aux citoyens et la croissance économique au pays. De 2011 à fin 2019, ce sont 3 894 km de routes et une vingtaine de ponts qui ont été réalisés pour un investissement de plus de 3 000 milliards de FCFA.
Des voies bitumées ont surgi entre des villes qui en rêvaient depuis longtemps et avaient fini par ne plus y croire. C’est le cas de l’axe Tiéningboué-Mankono (60 km) et celui de Boundiali-Odienné (134 km).
Les routes bitumées dégradées ont été refaites. Les axes Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa (135 km) et Ferkessédougou-Ouangolo (46 km) s’étirent reluisants pour le grand plaisir des automobilistes. Bientôt, d’autres zones verront la fin de leurs travaux de bitumage. Il s’agit, entre autres, de Divo-Guitry (76 km), Bloléquin-Toulepleu (65 km), Touba-Séguéla (170 km), Séguéla-Mankono (65 km) et l’autoroute Yamoussoukro-Tiébissou (39,9km).
Dans des villes comme Abidjan, Yamoussoukro, Daloa, Korhogo, Bouaké, les grandes artères ont fière allure. La voirie a fait peau neuve. Et conduire redevient un plaisir pour de nombreux automobilistes.
À titre de rappel, la Côte d’Ivoire dispose d’un réseau routier de 82 612 km, dont 7 500 km bitumés. Et en termes d’entretien, plus de 22 000 km sont traités chaque année.
Loin de se satisfaire des progrès réalisés dans le secteur, le gouvernement poursuit les investissements pour rapprocher les régions et les populations, faciliter les échanges et accroître la compétitivité de l’économie.
Des ponts se dressent fièrement
Béoumi aura attendu 43 ans, Bettié 60 ans. En Côte d’Ivoire, une vingtaine de ponts et échangeurs ont été construits à hauteur de 270 milliards de FCFA. À Béoumi, Bettié, Jacqueville, Dioulatiédougou, Koulikoro, etc. des ponts, instruments de désenclavement, symboles de renaissance, se dressent fièrement. Ces régions, grâce à ces infrastructures, peuvent penser et planifier leur développement.
À Béoumi, le pont relie désormais le Centre, l’Ouest et le Nord du pays. À Bettié, les heures interminables à attendre le bac pour traverser le fleuve Comoé sont un lointain souvenir. Transporteurs, agriculteurs et commerçants ont retrouvé une liberté de mouvement qui facilite leurs activités. Les ponts ont fortement réduit le temps de déplacement des personnes et des biens et contribué à la réduction du coût de la vie. Ils facilitent l’écoulement des produits agricoles et offrent un meilleur accès aux services sociaux (centres de santé, écoles, etc.).
À Abidjan, le Pont HKB, l’échangeur de l’Amitié ivoiro-japonaise, l’échangeur sur le boulevard Valery Giscard d’Estaing, etc. ont changé la physionomie de la capitale économique. La réalisation de ces ouvrages assure désormais une meilleure mobilité des personnes et réduit les embouteillages aux heures de pointe.
Olivier YEO avec Primature