Économie

43è conférence mondiale sur l’industrie pétrolière aux États-Unis : Sangafowa vend le potentiel du bassin sédimentaire ivoirien aux géants de la planète

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Ce lundi 10 mars 2025, Houston, capitale de l’industrie pétrolière américaine, accueille la 43ᵉ édition du CERAWEEK, l’un des plus grands rendez-vous mondiaux de l’énergie. Cet événement rassemble chaque année les acteurs clés du secteur, dirigeants industriels, experts et décideurs politiques, pour débattre des défis et opportunités du marché énergétique. Cette première édition, sous l’administration Donald Trump, marque un tournant important dans la politique énergétique des États-Unis.

Comme en témoigne l’allocution d’ouverture de Chris Wright, secrétaire américain à l’Énergie, qui a confirmé un changement de cap en faveur des énergies fossiles. Une annonce qui pourrait atténuer la pression exercée ces dernières années sur les pays producteurs de pétrole, notamment africains, poussés à ralentir l’exploitation de leurs ressources naturelles. Pour un pays comme la Côte d’Ivoire, en pleine expansion dans le secteur pétrolier, ce sommet est une opportunité stratégique. À la tête de la délégation ivoirienne, Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, entend profiter de cette tribune pour attirer de nouveaux investisseurs et partenaires. Le ministre mettra en avant le potentiel du bassin sédimentaire ivoirien, illustré par la découverte de deux gisements majeurs : Baleine et Calao au cours des trois dernières années.

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Des découvertes qui ne seraient que les prémices d’une nouvelle ère, selon les experts du secteur, qui prédisent de nouvelles explorations encore plus prometteuses. Ces avancées sont le fruit des réformes engagées sous l’impulsion du président Alassane Ouattara, qui ont favorisé l’accès des investisseurs aux eaux ivoiriennes. Mais pour maintenir cette dynamique, il est crucial d’attirer davantage de capitaux, comme l’a souligné Mamadou Sangafowa Coulibaly : « Nous confirmons que le bassin sédimentaire ivoirien recèle des ressources importantes qu’il faut exploiter. Cette mission vise à mobiliser de nouveaux investisseurs pour accroître les flux de capitaux dans un secteur devenu stratégique pour notre économie. » La Côte d’Ivoire devra donc mobiliser des fonds non seulement pour l’extraction, mais aussi pour le transport, le stockage et la transformation du pétrole. Un défi d’autant plus grand avec l’exploitation prochaine de Calao, qui viendra encore accroître les volumes de production. Durant cette 43ᵉ édition du CERAWEEK, le ministre interviendra les 11 et 12 mars dans deux panels de haut niveau, où il exposera les réformes mises en place pour rendre le pays plus attractif aux investisseurs. Dès le 10 mars, il enchaînera également plusieurs rencontres B2B avec des acteurs du secteur pétrolier et gazier, dont l’intérêt pour les eaux ivoiriennes ne cesse de croître.

 Le secteur minier, un autre levier d’attractivité pour la Côte d’Ivoire

Après Houston, la délégation ivoirienne poursuivra sa mission aux États-Unis avec des escales à New York et Washington, où le secteur minier occupera une place centrale dans les discussions. Ces dernières années, la production d’or en Côte d’Ivoire a explosé, propulsant le pays parmi les dix plus grands producteurs africains. Avec des mines de classe mondiale comme la mine Koné, développée par Montage Gold et dont les travaux ont démarré fin 2024, la Côte d’Ivoire se positionne désormais comme un acteur incontournable du marché aurifère africain. Mais l’or n’est pas la seule ressource stratégique en jeu. Le pays a récemment attribué des permis d’exploration pour le lithium et le coltan, deux minerais critiques pour les industries technologiques et énergétiques. Une première découverte de coltan fait actuellement l’objet d’un projet d’exploitation en joint-venture avec l’État.

Une ambition claire : attirer des capitaux et des experts pour accélérer le développement

L’objectif de cette tournée américaine est double : séduire les investisseurs internationaux et attirer l’expertise nécessaire au développement du secteur extractif. Comme l’a rappelé Mamadou Sangafowa Coulibaly, la Côte d’Ivoire veut maximiser les retombées économiques de ses ressources au bénéfice des générations actuelles et futures : « La Côte d’Ivoire veut mobiliser des capitaux et attirer l’expertise mondiale, y compris américaine, pour développer ses ressources extractives dont l’ampleur réelle reste à déterminer. » Le ministre insiste également sur l’engagement du président Alassane Ouattara à faire de ces richesses, un véritable levier de prospérité pour le pays. Les décisions et les partenariats scellés lors de ce voyage pourraient bien redéfinir l’avenir économique du pays.   

Venance Kokora avec SERCOM

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