D'entrée, le ministre des Mines, du pétrole et de l'énergie s'est voulu rassurant à l'égard des compagnies minières, quant au nouveau code minier qui va rentrer bientôt en vigueur. Pour Mamadou Sangafowa-Coulibaly, tout comme le nouveau, l'ancien code s'inscrit dans une approche participative afin que les instructions du président de la République, Alassane Ouattara, soient prises en compte à tous les niveaux.
« Les parties prenantes doivent se retrouver autour des projets que nous élaborons et les miniers sont bien représentés dans le groupe de travail qui prépare les projets qui refondent le code minier. Soyez-en rassurés, le projet qui va arriver sur la table du Conseil, sera un projet sur lequel l'intérêt de toutes les parties sera en compte », a-t-il rassuré. Poursuivant, le ministre a précisé qu'à chacune des discussions en présence des parties prenantes, représentées à divers niveaux, chacun défend son intérêt. Tandis que le ministère, de son côté, plaide en faveur de celui de l'État et des populations. « C’est leur droit de défendre les intérêts de leurs entreprises et nous comprenons bien que si les intérêts des uns et des autres ne sont pas garantis, il n'y aura pas de projet. C’est pour cela que les discussions peuvent prendre un certain temps, mais on finit toujours par trouver un accord, parce qu'il y va aussi de l'intérêt de tous que le projet voit le jour », a souligné le ministre Sangafowa-Coulibaly.
En ce concerne la rentabilité de l'État face à la forte sollicitude des compagnies implantées, le ministre des Mines, du pétrole et de l'énergie a indiqué qu'il est important de savoir que lorsque que le pays "soupçonne" des réserves, « il est difficile d'être en meilleure position de négociation avec ceux qui acceptent de prendre le risque d'investir des milliards de FCFA qui, souvent, n'aboutissent à rien », a-t-il insisté.
Ces initiatives de ces sociétés privées peuvent s'avérer, a-t-il relevé, moins fructueuses avec les risques que cela comporte. Par conséquent, l'État négocie lorsque les choses évoluent favorablement, les autorités sont en position de négociation des côtes parts plus importantes au bénéfice du pays et des populations. C’est le cas de la Côte d'Ivoire qui a décidé de réviser son code minier.
L'autre volet abordé par le ministre Sangafowa-Coulibaly porte sur la problématique du développement durable, la prise en compte des enjeux environnementaux pour l'ensemble des compagnies minières.
Pour le ministre, le code minier ivoirien a prévu qu'aucune activité minière ne peut se faire sans qu’au préalable, il n’y ait eu une étude d'impacts environnementaux. « Que ce soient les mines artisanales, semi-industriels, à fortiori les mines industrielles, pour exploiter des mines industrielles, les promoteurs lèvent des fonds au plan international. Ils savent qu'aucun projet ne peut faire lever des fonds s'ils ne sont soucieux de l'environnement, mais également, cela touche toutes les questions sociales », a-t-il réagi.
Mamadou Sangafowa-Coulibaly a saisi l'occasion pour saluer les entreprises minières faisant de la question environnementale, l'une de leurs préoccupations, en participant aux côtés de l'État et des populations à des activités de grandes envergures.
« Il y a des textes qui garantissent le respect de l'environnement. Ils ont plus d'intérêts que nous préservons l'environnement, il y va de la survie de leurs entreprises », a-t-il noté.
Par ailleurs, il a exprimé sa gratitude au président directeur général, Ian Cockerill pour les importants investissements réalisés par Endeavour mining dans le pays à travers les mines d'or de Lafigué et d'Ity.
Venance Kokora