Économie

Lutte contre la cherté de la vie/Ces grandes manœuvres lancées par le gouvernement: Où en est-on à ce jour

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Le gouvernement maintient toujours la pression pour atteindre ses objectifs (photo DR)
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Le phénomène de lutte contre la vie chère a la peau dure. En dépit des grands moyens déployés par l’Etat pour venir à bout de la situation, la menace persiste. Suscitant parfois des interrogations.

La lutte contre la vie chère causée par la pandémie du COVID 19 et la guerre en Ukraine auxquelles s'ajoutent les crises en a point finir dans le Proche Orient ne facilite pas la tâche aux États. En Côte d’Ivoire, ces mesures ont amené le gouvernement a créé par arrêté du Premier ministre le 04 septembre 2014, le Conseil national de lutte contre la vie chère.

La mise sur pied de cet organisme comprenant des représentants de l’Etat et des associations de consommateurs à l'issue du séminaire gouvernemental du 25 avril 2014, s’est voulu un « laboratoire » pour allier des stratégies globales puis répondre la question des prix et du panier de la ménagère. Qui a fini de placer la satisfaction de la demande sociale au rang des préoccupations majeures et devient un enjeu stratégique sur la scène politique, économique et sociale actuelle du pays.

Poursuivant, le gouvernement adopte le 21 décembre 2022 en Conseil des ministres, un décret portant revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), le faisant passer de 60 000 FCFA à 75 000 FCFA. Ainsi vont s’en suivre d’autres mesures notamment les revalorisations importantes des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, les subventions des prix des produits de premières nécessités, la subvention des prix de l’électricité et du carburant, le déploiement des filets sociaux à travers le pays.

Garantir une sécurité alimentaire pour contrer le fléau

Dans son adresse à la nation, le 06 août 2024 à l’occasion de la fête de l’indépendance, le président de la République, Alassane Ouattara a réaffirmé son engagement de renforcer la lutte contre la pauvreté. Il a indiqué que compte tenu des attentes qui demeurent importantes, le Premier ministre et les membres du gouvernement sont appelés à s’investir dans la poursuite des efforts et d’accélérer la mise en œuvre des projets, dans le cadre d’un plan réactualisé, pour plus d’efficacité dans la lutte contre la vie chère.

« Nous continuerons nos efforts pour accroître l’offre de la production, notamment des produits vivriers, améliorer la chaîne logistique et la mise sur le marché de produits transformés localement. Je demande au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de poursuivre les efforts et d’accélérer la mise en œuvre des projets, dans le cadre d’un plan réactualisé, pour plus d’efficacité dans la lutte contre la vie chère, à laquelle le monde entier et, en particulier, les pays africains font malheureusement face avec acuité », a-t-il insisté.

Dans son dernier rapport sur la situation agricole à la lutte contre la vie chère, le ministère d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières note que la situation est tenable.

Partant sur le fait qu’en 2008, 1/3 de la population vivait en situation d’insécurité alimentaire sévère, il note qu'en 2015, les choses se sont améliorées avec 91% de disponibilité et accès aux denrées alimentaires. A cet effet, pour renforcer la lutte, le ministre d’Etat, Kobenan Kouassi Adjoumani de ce département et ses collaborateurs mentionnent que plusieurs leviers sont adoptés pour lutter contre la vie chère. Notamment l’augmentation de la production agricole, distribution et marchés des produits agricoles et la transformation de ses produits. Cela passe par des actions ponctuelles avec le soutien aux petits agriculteurs. D’ailleurs, l’Etat à travers le Projet d'appui au programme social du Gouvernement (PA-PSGOUV) a financé 356 hectares (ha) de maraîchers et 10 100 ha de manioc. Il est de même pour le Programme de production alimentaire d’urgence (2 PAU CI) avec le financement de 32 200 ha de maïs en production, 59 090 ha de riz en production et la distribution de 55 190 tonnes d’engrais (35 540 tonnes de NPK et 19 650 T d’urée). A ces derniers, s’ajoutent plusieurs autres actions comprenant des agropoles, de productions de semences de maïs, soja, riz, banane plantain, manioc, maraichers…des aménagements de parcelles…

A ce jour, les statistiques au niveau de production des principales cultures vivrières à court terme sont accrues de +14,7% pour la banane plantain, maïs +67,1%, manioc +29,6%, légumes et fruits +100%, riz +41,1%.

Parvenir à la sécurité alimentaire, plus qu’une nécessité

Le gouvernement maintient toujours la pression pour atteindre ses objectifs. Pour le besoin de la cause, 5 unités industrielles et 70 unités de transformation artisanale ont été construites. Récemment, le jeudi 1er août 2024, l’Etat a cédé 10 unités industrielles de transformation de riz de dix localités dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et dix opérateurs économiques.

Ces dix (10) unités industrielles, d’une capacité de transformation de cinq (05) tonnes de riz/heure, ont été réalisées par le Gouvernement, avec l’appui de EXIM BANK Inde, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la filière Riz (SNDR).

Elles amorcent un maillage industriel de trente (30) unités prévues, en vue d’assurer la couverture des besoins en consommation avec une production nationale de riz blanchi de bonne qualité et à même de garantir des stocks de sécurité nécessaires. Les dix (10) unités industrielles de transformation opérationnelle seront installées dans les villes de San-Pédro, Daloa, Vavoua, Touba, Saïoua, Ferkessédougou, Boundiali, Adzopé, Séguéla et Dimbokro.

Aussi, ces contrats, approuvés conformément à la réglementation relative aux partenariats public-privé, définissent les conditions dans lesquelles l’État cède aux opérateurs économiques sélectionnés les actifs industriels initiaux et leur donne en location les terrains et bâtiments nécessaires à l’exploitation des unités industrielles.

Tous les signaux sont au vert et confirme que le sous-secteur des productions vivrières (végétales) est en plein essor à la faveur des efforts fournis par le gouvernement. Sa contribution à la lutte contre la vie chère est indéniable. Cependant, ces perspectives seront bien meilleures, si l’Etat continue la mise en œuvre des actions propices à un changement structurel.

Venance KOKORA

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