À l’initiative du ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, la rencontre a mobilisé les institutions financières et les partenaires au développement autour des priorités du gouvernement en matière de sécurité alimentaire, notamment la couverture des besoins nationaux en riz blanchi. Le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, qui a pris part à la table ronde des partenaires techniques et financiers pour le financement de la SNDR 2024-2030, a indiqué que ce projet cher au président de la République, Alassane Ouattara, s’inscrit dans la perspective de parvenir à court terme à l’autosuffisance alimentaire et à relever le défi de l’exportation. Revenant à l’état actuel de la production nationale, le chef du gouvernement a indiqué que le pays est passé à 1,4 million de tonnes en 2023 contre 550 000 tonnes de riz blanchi en 2011. « Nous avons encore une marge importante de progrès que nous devons exploiter. Le potentiel de production de la Côte d’Ivoire est estimé à environ 3 millions de tonnes de riz blanchi pour une consommation d’environ 2,4 millions de tonnes. C’est dire que nous pouvons être autosuffisants rapidement et même devenir exportateurs net de riz (…) L’objectif de couverture de nos besoins en riz blanchi peut être rapidement atteint », a-til rassuré. Poursuivant, Robert Beugré Mambé a fait l’état des lieux des quantités de riz importé qui se sont progressivement accrues au fil des années et atteints 1,3 million de tonnes en 2023, y compris les réexportations vers les pays voisins pour 440 milliards de FCFA.
« Cette importante quantité de riz importé dégrade notre balance commerciale et affecte notre capacité de création d’emploi », a-t-il déploré. Ainsi, grâce à la stratégie nationale de développement de la filière riz d’un coût global de 330 000 milliards de FCFA, le gouvernement traduit sa volonté de renforcer la résilience du secteur vivrier. Il vise une production de riz en qualité et en quantité, mais à des prix accessibles. Mieux, il aspire à rendre la riziculture ivoirienne plus compétitive et plus régulatrice pour les acteurs de la chaîne de valeur, surtout pour les producteurs. Pour rassurer les partenaires, Beugré Mambé a pris l’engagement de faire en sorte que les résultats de la SNDR 2024–2030 fassent l’objet de revue périodique au cours des comités interministériels des matières premières qu’il a promis présider. De son ôté, Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, a informé que l’institution financière mondiale s’engageait à accompagner la Côte d’Ivoire à travers le financement de la SNDR 2024-2030. Il a également annoncé une intention de financement de 250 millions de dollars américain, soit près 150 milliards de FCFA et rassurer de combler le gap de financement. Bien avant, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a fait savoir que la disponibilité de ressources financières va permettre la réalisation des investissements lourds tels que les aménagements hydro-agricoles, l’irrigation et la mécanisation, sans lesquels aucune action impactantee n’est possible.
Venance Kokora