Après les assurances de la Banque Mondiale, c’est au tour du ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, de se prononcer sur cette question qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Ce mardi 14 mai 2024, en marge de l’examen du projet de loi portant politique nationale d’endettement et de gestion de la dette publique devant la Commission des Affaires économiques et financières du Sénat, le ministre Adama Coulibaly s’est montré rassurant. « La Côte d’Ivoire n’est ni un pays pauvre, ni un pays très endetté. Il y a eu une mauvaise interprétation du texte qui a été adopté par le Conseil des ministres la semaine dernière ».
A ce propos, il a été clair en soutenant que depuis 2012, le pays n’était plus dans une pareille situation et avait bien évolué, rappelant que les derniers rapports des institutions financières telles que le FMI et la Banque mondiale sont suffisamment clairs sur la situation de la Côte d’Ivoire à l’état actuel.
« Nous ne sommes pas un pays pauvre parce que nous sommes un pays à revenu intermédiaire. Vous pouvez le voir et même le constater dans tous les rapports qui existent. Nous ne sommes pas non plus un pays très endetté parce que nous avons un Risque d’endettement modéré. Et cela est visible dans tous les rapports qui existent. La dernière mission du Fonds Monétaire International (FMI), assortie d’un communiqué, a montré très clairement que notre Risque d’endettement est modéré », a-t-il précisé.
Adama Coulibaly coupe court à la tentative de manipulation de l’opposition ivoirienne : « Tous ces débats qui ont lieu, à mon avis ne devraient pas avoir lieu. Je ne sais pas pourquoi il y a ces discussions, car en réalité, la Côte d’Ivoire n’est pas endettée. Je l’affirme et je le soutiens », a-t-il expliqué.
Le jeu trouble des détracteurs mis à nu
Le ministre Adama Coulibaly a également fait allusion à un certain rapport que brandissent des détracteurs du pouvoir. « Il y a certains qui notent un rapport qui a été publié par la Banque Mondiale le 9 mai dernier. Il faut savoir que les Institutions internationales produisent des rapports régulièrement, et font des mises à jour de ces rapports. Ce qui s’est passé, c’est que la Banque Mondiale a mis à jour son rapport sur les pays pauvres très endettés. Quand ils ont mis ce rapport à jour, ils ont ajouté le dernier pays qui a adhéré à l’initiative PPTE qui est la Somalie. Le rapport a été donc révisé pour ajouter la Somalie. Et en même temps, ils ont repris la liste des pays qui ont bénéficié de l’initiative PPTE », a-t-il précisé.
Venance Kokora