Le secteur bancaire est en perpétuelle mutation. Il est soumis à de nombreux facteurs qui exigent une analyse rétrospective approfondie ainsi qu’une vision futuriste pour garantir une croissance durable et une compétitivité plus accrue.
La résilience technologique s'impose comme un enjeu majeur pour faire face aux défis du secteur des banques. Cependant, elles font face à une dynamique concurrentielle qui les amène à innover et à s’adapter.
Le secteur bancaire a été un moteur clé dans la croissance économique que connait la Côte d'Ivoire par l’amplification de la concurrence entre les institutions financières. Ainsi, les banques africaines en générale et plus particulièrement celles de la Côte d’Ivoire vont s'adapter en misant sur l'innovation technologique pour répondre aux attentes des consommateurs. Elles vont donc investir massivement dans la modernisation de leurs infrastructures technologiques, en s'appuyant sur des partenariats stratégiques avec des fournisseurs de solutions innovantes et des experts en cybersécurité. La digitalisation des services bancaires, l'expansion des solutions de paiement en ligne et mobile, ainsi que le développement de nouveaux produits financiers adaptés aux besoins des clients sont devenus des priorités pour rester compétitifs sur le marché.
Transformation bancaire à l’aube d’une nouvelle ère des paiements
« Le développement du secteur bancaire africain nécessite l’implication de tous les acteurs notamment les Etats. Ainsi, dans le cas de la Côte d’Ivoire, spécifiquement, plusieurs études ont démontré la nécessité pour les institutions financières locales de mettre un point d’honneur à promouvoir de produits, de crédits, d’assurance et de transferts adaptés aux besoins des populations les plus vulnérables. C’est dans ce contexte que le gouvernement a adopté en 2018, la stratégie nationale d’inclusion financière pour la période de 2019-2024 qui vise cinq objectifs majeurs à savoir : l’amélioration de l’accès aux services financiers, la promotion de la finance numérique, la protection et l’éducation financière, la règlementation évolutive adaptée et une supervision plus efficace du système financier et l’instauration d’un cadre fiscal favorable » a dit le ministre des finances et du budget, Adama Coulibaly au cours de cette rencontre de haut niveau.
Poursuivant, il a fait savoir que « l’objectif national est de porter le taux d’inclusion financière à 60% en 2024 contre 40% en 2017 par des actions spécifiques au secteur bancaire, de la micro-finance et du mobile money ».
Selon les données du « Global finance » de la banque mondiale, le taux d’inclusion financière de la Côte d’Ivoire s’est élevé à 51% à fin 2021.
Favoriser l’inclusion financière au sein du continent
L’Africa Banking Forum qui est à sa 15e édition, offre une plateforme précieuse pour discuter des défis et des opportunités qu’offrent les évolutions technologiques actuelles. Les échanges vont ainsi contribuer à façonner l’avenir du secteur bancaire en Afrique en identifiant les meilleures pratiques, les stratégies innovantes et les partenariats nécessaires pour stimuler la croissance et favoriser l’inclusion financière au sein du continent.
« Dans cette mouvance, l’Africa Banking Forum donne l’opportunité de faire des rencontres et d’accompagner au mieux les banques au travers des méthodes digitales performantes dans un contexte de cyber-menaces toujours plus présentes » a rappelé Hassan Alaoui, Président de One Africa Forums et organisateur de l’Africa Banking Forum.
Ceci pour permettre au secteur bancaire ivoirien de se réinventer en permanence pour répondre aux défis du marché en faisant preuve d'agilité et d'adaptabilité pour rester compétitifs tout en assurant la sécurité et la fiabilité de leurs services.
Joël DALLY