Elle préconise dans un premier temps, au candidat à l’emploi de savoir se valoriser ou connaître sa valeur, une méthode très peu mise en valeur par les postulants lors des entretiens pour la fixation du salaire. D’ailleurs, c’est la conséquence de l’erreur que commet le candidat pendant le test de recrutement, lorsqu’il lui est posée la question de savoir « quelle est votre prétention salariale ». Il s’engage, sans réfléchir, à dire : « Je m’alignerai sur votre grille salariale ». « Non ! le recruteur sait qu’il a une grille et s’il ne la partage pas avec vous, c’est qu’il veut vous entendre. Alors, ne soyez pas intimidés. Si vous pensez être la réponse au besoin du recruteur, c’est que vous saurez indiquer une proposition salariale. Croyez-en la valeur que vous êtes », a-t-elle insisté.
Toujours selon Rachel Youant Koffi, il est important pour le candidat à un emploi, de négocier son salaire en net, plutôt qu’en brut.
« Sinon, vous risquez d’être très surpris à la fin de votre premier mois. Sachez que les avantages liés au poste sont très importants, donc ne vous focalisez pas sur le salaire net mensuel. Parlez des avantages divers : assurance maladie, primes, frais de carburant ou communication, avantages en nature, etc. Sachez en sus que très peu de personnes vous donneront des informations sur les salaires pratiqués au sein de leurs entreprises. Donc, s’il est vrai qu’il faut se renseigner sur le salaire lié au poste, attendez-vous à ne pas avoir beaucoup d'informations », a-t-elle informé.
Cependant, la directrice générale préconise à un candidat qui est déjà en poste dans l’entreprise pour le compte d’un test et que l’employeur veut titulariser, à l’issue d’un entretien d’embauche, à s’inspirer de la prime de transport perçue avant de se décider. « Vous pouvez le majorer jusqu’à 50% pour indiquer votre prétention salariale. Mais n’acceptez pas forcément de dire votre salaire actuel au recruteur. C’est votre affaire à vous ! », a-t-elle indiqué.
À propos de la prétention salariale à intervalle
À ce niveau, Rachel Youant Koffi s’est voulue catégorique . « On ne le dira jamais assez, il faut éviter les intervalles "bateau". Partez toujours du salaire que vous souhaitez réellement percevoir quand vous indiquez un intervalle. Par exemple : entre 550.000 F CFA et 600.000 F CFA. Le montant de 550.000 FCFA est votre minimum. Autrement dit, vous n’accepterez pas un montant en deçà de 550.000 FCFA ». Pour revenir au cadre de la négociation salariale, qu’elle souhaite conviviale, sincère et franche, elle recommande au postulant que si une proposition salariale ne lui convient pas, de ne pas avoir peur de négocier avec le recruteur.
« Rien n’est figé. Vous devez vous sentir à l’aise. Mais utilisez la manière en remerciant le recruteur pour son offre, puis en faisant une contre-proposition », a-t-elle conseillé. Avant d’ajouter qu’« in fine, certains disent que compte tenu du marché de l’emploi, la négociation salariale n’existe plus : à prendre ou à laisser. Mais je peux vous dire que ce n’est pas vrai dans tous les cas. N’acceptez pas un salaire qui ne vous convient pas, car vous risquez d’être vite démotivés. Très peu d’entreprises révisent fréquemment les salaires, donc pensez-y pendant le processus de recrutement ».
Venance Kokora