Au nombre des points inscrits à l’ordre du jour desdits travaux, figurent l’examen de deux projets de Règlement relatifs au Code minier communautaire de l’UEMOA et à la dématérialisation des procédures et des formalités douanières et du commerce extérieur au sein de l’UEMOA, l’adoption de trois Directives portant sur la protection du consommateur dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, ainsi que le cadre de coordination et de partage des fréquences radioélectriques et l’harmonisation du cadre réglementaire relatif à l’homologation des équipements terminaux et équipements radioélectriques dans l’espace UEMOA.
Au terme de la session, le président en exercice du Conseil des Ministres, le ministre Adama Coulibaly a déclaré dans son discours de clôture que relativement à tous les dossiers inscrits à l’ordre du jour de cette session, des décisions importantes et des mesures en vue d’apporter des solutions susceptibles de répondre aux attentes des Etats de l’Union ont été arrêtées. A cet égard, le Ministre Adama Coulibaly s’est félicité de l’adoption des projets de Règlements relatifs au Code minier communautaire de l’UEMOA et à la dématérialisation des procédures et des formalités douanières et du commerce extérieur qui concourent, à n’en point douter, à renforcer l’intégration sous-régionale et à favoriser les échanges commerciaux au sein de cette zone. « En outre, l’adoption de la Directive portant cadre de coordination et de partage des fréquences radioélectriques pour les services de terre de 87,5 MHz A 30 GHz dans les zones frontalières et maritimes ainsi que celle relative à l’harmonisation du cadre règlementaire relatif à l’homologation des équipements terminaux et équipements radioélectriques dans l’espace UEMOA constituent des avancées notables pour notre sous-région. Aussi, je voudrais relever l’adoption de la Directive portant sur la protection du consommateur dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. Ce texte constitue un instrument communautaire pertinent établissant les règles applicables aux opérateurs économiques dans le cadre de l’exercice de leurs activités et celles relatives aux prix. Il permettra d’assurer la transparence et la saine concurrence en matière de transactions commerciales. Par ailleurs, je me félicite de l’approbation des comptes annuels de l’AMF-UMOA clos au 31 décembre 2022 », a relevé le président du Conseil des Ministres de l’UMOA.
Enfin, a-t-il poursuivi, l’adoption de la Loi portant réglementation bancaire contribuera assurément à renforcer la solidité et la résilience du secteur bancaire régional. Cet instrument juridique, a fait savoir le Ministre Adama Coulibaly, permettra en effet, de prendre en compte les mutations de l’environnement bancaire, l’impact du développement des nouvelles technologies, de même que les enjeux d’inclusion financière et de financement des activités économiques dans l’Union.
Le Ministre ivoirien de l’Economie et des Finances a également tenu à rappeler que la présente session se tient dans un contexte relativement favorable pour l’Union, malgré les défis sécuritaire et climatique ainsi que la persistance des nombreuses incertitudes au plan international. En effet, a-t-il expliqué, l’activité économique est restée dynamique au cours du premier trimestre de l’année 2023 dans l’UMOA, avec une progression de 5,4% du PIB sur un an, après une hausse de 5,3% notée le trimestre précédent. Cette progression de l’activité a été portée par l’évolution de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs. « Le taux d’inflation, en glissement annuel, est ressorti à 5,8% au premier trimestre 2023, après une réalisation de 7,8% un trimestre plus tôt. Cette décélération du niveau général des prix est imputable à la baisse du rythme de progression des prix des produits alimentaires, en lien notamment avec le rebond de 17,6% de la production céréalière au titre de la campagne 2022/2023, aux mesures prises par les Etats pour lutter contre la vie chère ainsi qu’à l’action monétaire de la Banque Centrale. La gestion des finances publiques dans l’UEMOA, au cours des trois premiers mois de l’année 2023, laisse apparaître une diminution du déficit budgétaire global, base engagements, dons compris. Cette évolution positive est due à un accroissement plus important des recettes et dons par rapport aux dépenses totales et prêts nets. Ce déficit public a été couvert par les mobilisations de ressources sur le marché financier régional et auprès des partenaires techniques et financiers » , a-t-il ajouté.
En outre, à en croire le Ministre Adama Coulibaly, les échanges extérieurs de l'UEMOA devraient se traduire par une amélioration du solde de la balance des paiements en 2023, après la forte dégradation enregistrée en 2022. Cette évolution serait essentiellement due à la mise en production du pétrole et du gaz au Niger et au Sénégal, ainsi qu'à l'amélioration des termes de l'échange. Le déficit courant devrait donc s’améliorer en 2023. Il a également souligné que la balance globale des paiements dégagerait un déficit en 2023, dans une proportion moindre qu’en 2022. « Dans ces conditions, le maintien par les Etats membres de l’Union de relations harmonieuses avec les partenaires au développement constitue un atout, en vue de créer les conditions d’une mobilisation durable accrue de ressources financières et d’un renforcement de la stabilité financière » , a recommandé le président du conseil des Ministres de l’UMOA, avant de noter que la mise en œuvre des différents programmes d’intégration économique et financière s'est poursuivie dans tous les secteurs d'activité.
Il est bon d’indiquer qu’au terme de leurs travaux, les membres du Conseil ont eu droit à une audience avec le président Mohamed Bazoum, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de l’Uemoa qui leurs a partagé sa feuille de route.
Outre les membres du Conseil des Ministres de l’UMOA, ont également pris part à la rencontre Abdoulaye Diop et Sègnon Yves Marie Adissin, respectivement présidents de la Commission et de la Cour des comptes de l’UEMOA, ainsi que les commissaires Mahamadou Gado, Lassine Bouaré, Paul Koffi Koffi et Filiga Michel.
SERCOM MEF