Doumbia Siaka s’exprimait lors d’une réunion de sensibilisation des acteurs du département de Méagui, en présence du sous-préfet, Adjé Allou Guillaume.
« Il faut agir et vite, compte tenu du rôle important de la forêt dans l’économie basée essentiellement sur l’agriculture », a-t-il averti.
À l’en croire, autrefois, le pays possédait 16 millions d’hectares de forêt à l’indépendance (1960), chose qui n’est plus le cas. Il compte moins de trois millions d’hectares à ce jour.
Le délégué régional du Conseil du café-cacao de la Nawa a expliqué que les causes de cette déforestation sont, entre autres, la pression exercée sur la forêt par l’agriculture itinérante sur brulis, l’exploitation artisanale ou sciage à façon, l’orpaillage clandestin et le niveau important de coupe de bois pour l’énergie. Pour lui, l’alternative qui s’offre aujourd’hui face à ce tableau sombre, reste le reboisement et l’agroforesterie.
« C’est pourquoi, le Conseil du café-cacao a initié cette campagne de sensibilisation afin d’exhorter les producteurs de café/cacao à planter des arbres dans leurs plantations, une pratique qui, d’ailleurs, est bénéfique pour les cultures », a-t-il insisté.
Appuyé par le ministère des Eaux et Forêts, le ministère de l’Agriculture et l’ANADER, la délégation régionale du Conseil du café-cacao de la Nawa a également instruit les acteurs du milieu rural sur le Code forestier, le réchauffement climatique, le règlement de l’Union Européenne et ses enjeux, la Norme ARS 1000 liée à l’agroforesterie et d’autres stratégies susceptibles de favoriser la promotion et l’adoption de l’agroforesterie, pour atteindre les 6,5 millions d’hectares de forêt à l’horizon 2030 comme souhaité par le gouvernement ivoirien.
VK
