Selon l’élu local, les sujets évoqués par presse interposée entre le 17 juillet et le 08 août 2022, ont suscité plus d’une dizaine d’articles qui ont été publiés, y compris des interviews. Sans oublier la période du 11 septembre au 08 octobre 2022, où une trentaine d’articles ont concerné l’affaire de la prétendue vente de tecks dont des confrères en ont fait leurs choux gras.
Assalé Tiémoko qui a promis donner une suite à cette cabale organisée, a dit sa part de vérité, au cours d’une conférence de presse samedi 22 octobre 2022 à son cabinet sis à Tiassalé. Avant, le maire a convié les journalistes à une visite de terrain pour apprécier d’eux-mêmes, la situation. Première destination, le quartier baoulé de ladite commune où 56 logements bâtis sur une réserve administrative de 05 hectares, ont été complètement rasés pour faire place à un établissement scolaire à grâce à la coopération japonaise. « Tant qu’une réserve n’a pas été déclassée, elle demeure un bien de la municipalité et une autorité municipale peut en disposer. Donc, le collège devait être construit, les partenaires m’ont donné deux mois pour libérer l’espace. Il faut que les gens sachent que les collectivités ont été créées pour faire du développement et préserver l’intérêt public. Quand l’État veut construire un collège ou autres projets, il revient à l’élu de lui trouver cet espace », a déclaré Assalé Tiémoko Antoine.
Le premier magistrat de la commune nous conduit à un autre collège d’excellence, construit et entièrement équipé par les partenaires financiers, se trouvant sur l’espace de la mairie.
« Toujours dans la projection de la protection de l’intérêt public, nous nous sommes mis devant pour rencontrer les deux familles qui se disputent un espace de 90 Ha depuis 30 ans, l’affaire est devant le conseil d’État. La mairie qui va disposer de 10 Ha concernant la réserve administrative, a cédé à l’État pour la construction d’un collège. Le ministère n’était sûr que la municipalité allait obtenir ce collège. Les élus qui veulent travailler, se donnent les moyens de le faire », a confié l’élu local.
A Tchindjèkro, un des quartiers de Tiassalé, le maire Assalé Tiémoko a présenté une plantation de tecks de plus de 10 ha, réalisée par un expatrié français entre 2004 et 2005 sur le lotissement symbiose qui est un lotissement administratif approuvé par arrêté ministériel, donc qui contient des bornes. Et d’ajouter : « en principe, des propriétaires ayant leurs ACD, ont la possibilité de construire, mais les tecks ne pouvaient pas être coupés, vu l’étendue de l’espace où ils ont été plantés. Le ministère des Eaux et Forêts, dans l’incapacité de contenir la colère des propriétaires des lots, a réussi à expliquer que pour des questions d’environnement, il n’était bon de détruire les plantes. Nous avons pris sur nous, la responsabilité de trouver un même espace de 10 ha afin de le morceler et le livrer aux populations concernées », explique-t-il.
Le maire Assalé Tiémoko poursuit : « Je vous montre cela pour vous dire que nous ne sommes pas des fossoyeurs, des prédateurs de la nature ivoirienne comme tentent en vain, de faire croire certaines personnes. L’acte que nous avons posé, est d’une grandeur républicaine », a-t-il insisté.
Après cette étape, nous nous rendons sur le site ayant abrité des bois de tecks dont la destruction a fait couler beaucoup d’encre et de salive. « Cette réserve administrative est destinée à recevoir une infrastructure publique, donc le maire peut en disposer à tout moment. Elle devrait servir à l’extension du lycée ou à la construction d’un autre collège. En août 2020, nous l’avons mise à la disposition du ministère de la Santé pour réaliser l’hôpital général de Tiassalé. Il s’agissait au départ, de la réhabilitation de l’hôpital actuel, mais nous avons réussi à obtenir la construction d’un autre hôpital. Il fallait trouver un site où il y a un réseau d’eau courant et un accès facile. Donc, on a fait bitumer la voie. Le ministre de la Santé sera ici le 30 octobre 2022 pour la pose de la première pierre », a informé M. Assalé.
Réplique aux chefs d’accusation
Au cours de la conférence de presse qui a précédé la visite de terrain, le maire de la commune de Tiassalé n’est pas passé par quatre chemins pour cracher ses vérités à ses détracteurs. Selon lui, de peur de le battre dans les urnes aux prochaines élections, ceux-ci chercheraient d’autres alternatives telles que la mise sous tutelle de la mairie, pour espérer l’écarter de la course aux municipales.
Prétendue acquisition d’un cinéma à 50 millions F CFA
Pour le maire Assalé Tiémoko, jamais l’achat de l’ex-cinéma ABC n’a fleuré l’esprit du Conseil municipal. Bien au contraire, lui et son équipe, ont milité pour l’acquisition d’une parcelle de 4700 m2 en vue de la construction d’un hôtel de ville. D’ailleurs, il a fait savoir que l’opération a été validée par ses pairs, la commission d’approbation des budgets des collectivités et le ministre de l’Intérieur et de la sécurité. Et est même inscrite dans le budget programme 2023 de l’État de Côte d’Ivoire. 15 millions FCFA ont déjà été avancés par la mairie aux ayants droit de la parcelle sur les 35 millions F CFA prévus.
Lotissement symbiose
Sur ce dossier, le maire a indiqué que toutes les accusations portées contre lui et l’équipe municipale, à propos d’un partage de 170 lots à la famille N’Dro, sont fausses, puisqu’ils n’étaient pas encore élus au moment où se déroulaient les faits qui remontent en 2018. Ces accusations étaient donc mensongères. Par conséquent, l’ilot 210 est une réserve administrative classée par le ministère de la Construction, et donc, est destinée à la construction des logements sociaux. « À ce jour, la mairie de Tiassalé, sous le maire Assalé, n’a pas initié de procédures de déclassement de cette réserve foncière », a-t-il précisé. Puis, il a rassuré que le maire n'avait pour compétence d’introniser un chef de village ou de s’immiscer dans une affaire de famille.
Destruction et vente de bois de tecks
Assalé Tiémoko Antoine a estimé sur ce dernier cas que le courrier adressé le 26 juillet 2022 au ministre des Eaux et Forêts avant la coupe des tecks, est la preuve que la mairie n’était impliquée dans aucun trafic frauduleux de bois.
Il a fait remarquer la loi n°9180 du 17 octobre 1980 relative à l’organisation municipale en son article 76 qui stipule ceci : « En cas d’urgence, en sa qualité d’autorité municipale, le maire est chargé de l’exécution des règlements de police municipale pris par le conseil municipal dans les limites de ses compétences. En cas d’urgence, le maire peut prendre des règlements, des décisions de police municipale et les communique immédiatement en indiquant les raisons et l’urgence à la municipalité. Il communique ces décisions à la prochaine réunion du conseil municipal ». D’une telle manière, Assalé Tiémoko fait comprendre qu’il a agi sans vice de procédure : « Donc, le maire que je suis, est dans ses droits, a-t-il réagi. Et d’ajouter que « rien n’a été fait à l’insu du ministère des Eaux et Forets et la mairie n’a vendu aucun pied de teck ». « Le maire et son équipe ont agi dans l’unique intérêt des populations de la commune et de l’ensemble des populations du département de Tiassalé », a-t-il conclu.
Venance Kokora
Envoyé spécial à Tiassalé