L’État de Côte d’Ivoire a investi plus 700 milliards FCFA dans le sport. Le ministère des Sports invite les fédérations à mettre à profit, ces investissements.
Des stades en construction, des infrastructures routières, hôtelières, d’herbagement et autres. En prélude à la CAN 2023 que la Côte d’Ivoire organise sur son sol, le pays est en chantier. Selon le ministre des Sports, Claude Paulin Danho, « aujourd’hui, je peux vous dire que l’État de Côte d’Ivoire n’a jamais autant investi dans le sport, surtout à cause de la CAN. C’est plus d’un milliard de dollars que l’État a investi en termes d’infrastructures sportives et d’hébergement ». Le gouvernement, à travers le ministère en charge des Sports, prépare déjà l’après CAN. Selon M. Danho, « il va falloir optimiser tous ces investissements en s’appuyant sur les fédérations olympiques notamment. L’État ne peut plus reculer, des investissements structurants ont été faits. Les plateaux techniques et connexes ont été améliorés dans les grandes villes, il y a la côtière qui est en train d’être rénovée ». Ces propos ont été tenus à l’endroit des membres du Comité national olympique nouvellement installés. Avec à sa tête, le président Georges N'Goan, élu le 30 avril 2022, le nouveau comité directeur du CNO a été officiellement présenté à la tutelle, ce jeudi 12 mai, au Plateau. M. N’Goan a profité de cette occasion pour solliciter le soutien de l’État, notamment au niveau financier. « Dans tous les États de l'UEMOA, en Afrique subsaharienne et même en Afrique du Nord, les États donnent des subventions au comité national olympique. Malheureusement, nous constatons que notre comité olympique ne bénéficie pas de cette subvention. C'est la raison pour laquelle, je me fais fort de vous demander de faire droit à cela », a souhaité le patron du Comité National Olympique de Côte d'Ivoire. Il a également milité pour une audience avec le chef du gouvernement, Patrick Achi. Heureux de cette rencontre, Danho Paulin a félicité ses hôtes. Il s’est aussi dit favorable à donner suite à la requête d’octroyer une subvention au CNO-CIV. « Depuis que nous sommes-là, nous n’avons jamais été approchés par le CNO-CIV pour des subventions », a tenu à clarifier, le ministre des Sports. À l’en croire, « le sport doit être création de richesses et source de cohésion sociale. Le CNO qui est la faîtière de toutes les fédérations olympiques, nous sommes heureux qu’il soit renouvelé et qu’il bénéficie de la légitimité des présidents de fédérations pour mettre en œuvre, le développement de l’olympisme en Côte d’Ivoire ». Le patron du sport en Côte d’Ivoire a exhorté toutes les fédérations sportives à s’inscrire dans cette vision. « Nous avons besoin d’un mouvement olympique fort, d’abord, pour la promotion du sport dont notre pays, en quête de réconciliation, a besoin », a-t-il encouragé avant d’ajouter : « Si par le passé, il n'a pas eu de requêtes pour un appui exceptionnel, il faut savoir que nous avons prévu, en ce qui nous concerne dans la loi du sport, en même temps que nous vous demandons d'être des bras séculiers du gouvernement dans la mise en œuvre de la politique du sport du gouvernement, que l'État de Côte d'Ivoire mette en place, une convention d'objectif ». Selon le maire de la commune d’Attécoubé, « cette convention d'objectif, c'est de dire ce que vous avez envie de faire, votre programme et ce que nous souhaitons faire en synergie pour qu’ensemble, nous puissions mener très haut, le drapeau de la Côte d'Ivoire. La Côte d’Ivoire est fière quand ses filles et ses fils ramènent des médailles ». Danho Paulin reste convaincu que « l’olympisme a quelque chose de fort ». C’est pourquoi, il rassure que l’État se doit « de prendre en compte, vos visions et aussi de mettre les moyens ou de simuler les moyens. Ces moyens ne viendront jamais toujours de l’État. Il doit être le catalyseur pour vous permettre de lever des moyens. C’est ce que nous allons faire. Je donne instamment instructions au directeur général des sports, pour qu’il se mette en rapport avec vous. Nous allons ensemble travailler pour faire un plaidoyer auprès du gouvernement et organiser une audience avec le Premier ministre, pour lui traduire votre volonté de promouvoir l’olympisme à travers le CNO et votre volonté de bénéficier des moyens substantiels », a-t-il assuré.
Manuel Zako