À en croire le président du Conseil d'administration de l'Association Professionnelle des Sociétés Agricoles de Palmier de Côte d'Ivoire (APROSAPCI), Henri-César Sama Damalan, aujourd'hui, sur la tonne, le planteur perd entre 20 000F et 80 000 F. « C'est énorme, car c'est un manque à gagner très important. La première transformation a perdu environ 3 milliards F de janvier à avril 2021. Ce n'est pas un défi lancé au gouvernement, mais c'est un véritable plaidoyer pour la survie de la filière palmier à huile. Il faut qu'on revienne à la vérité des prix », plaide M. Sama, expliquant que les prix locaux sont indexés sur les cours mondiaux. Mais, suite à une grogne des consommateurs, relativement à la flambée des prix de l'huile de palme raffinée, le gouvernement a bloqué les prix depuis janvier 2021 pour trois mois. « Si le plaidoyer auprès du gouvernement n'a pas d'issue favorable, nous ne voulons pas arriver à cela, mais nous libérons le prix, parce qu'à côté de cela, la filière a demandé à l'État de faire réduire la TVA », confie-t-il.
Joint par téléphone, la responsable de la communication du Conseil de régulation, de contrôle et de suivi des activités de la filière hévéa-palmier à huile, Mme Dosso, rassure quant aux dispositions prises pour permettre une rémunération équitable de tous les acteurs. Présentement, informe-t-elle, « le conseil est en train de mener une étude sur le mécanisme des prix. L’État de Côte d’Ivoire a mis en place des réformes, ils essaient donc de passer en revue de façon globale, le mécanisme de fixation des prix. Et c’est de façon consensuelle que ce travail est en train d’être fait au niveau du conseil ». Elle rappelle que le conseil n’a aucune interférence sur les prix actuels. « C’est le collège des producteurs qui travaille sur ce sujet et tout le monde s’aligne sur ça. Il y a beaucoup d’actions à mener, l’État et la faitière des filières sont en train de travailler là-dessus », rassure-t-elle.
FS
