Économie

Développement de la filière anacarde : Des transformateurs nationaux s’engagent dans la vision du gouvernement

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La filière de cajou attend toujours de la part du gouvernement, le plan de soutien aux transformateurs nationaux. Pour emboîter le pas à l’État, des transformateurs ont créé samedi 22 janvier 2022, un groupement d’intérêt économique dénommé : « Groupement des transformateurs ivoiriens de cajou (GTCI) ».

 

Les initiateurs de ce projet prévoient d’agir dans l’intérêt des transformateurs nationaux de cajou et faire de leur organisation, un centre d’intérêt d’échanges et d’apprentissage entre les membres dont la production collective avoisine 50.000 tonnes de noix brutes transformées de cajou.

Le secrétaire général du GTCI, Albert Kouassi, a fixé leur priorité à l’issue de la concertation entre ces acteurs.  « Nous souhaitons que ce plan salvateur d’une part s’appuie sur les tonnages correspondant aux capacités des unités de transformation dans lesquelles chaque transformateur national a investi. Ce plan devrait aussi adresser la cause du problème, c’est-à-dire, la perte structurelle de 87 CFA par kilo de noix brutes transformées, en raison des bas prix actuels de l’amande et du coût d’acquisition et de transformation des noix brutes », a-t-il dit.

Par ailleurs, le GTCI a exprimé sa gratitude au Premier ministre et au gouvernement « pour le plan de soutien en ce moment à l’étude, qui consiste principalement à garantir l’approvisionnement en noix brutes des transformateurs ivoiriens à un prix fixe ».

La filière anacarde occupe environ 400 000 producteurs et la récolte de noix de cajou a atteint un niveau historique en 2021, grâce à une production du fruit à coque qui était élevée à environ 1 million de tonnes durant la dernière campagne. Ce volume record est en hausse de 18 % par rapport au résultat enregistré lors de l’exercice précédent (848 000 tonnes). La Côte d’Ivoire pèse près de la moitié de l’offre ouest-africaine, estimée à 2,2 millions de tonnes. Plus globalement, d’après M. Adjoumani, la situation reluisante au niveau de l’appareil de production ne doit pas faire oublier la bonne progression du segment de la transformation. En effet, le pays a déjà converti en amande, 136 000 tonnes de noix de cajou brutes à cette étape de l’année, soit déjà plus que la totalité du stock traité en 2020 (103 000 tonnes).   

 

Des difficultés latentes

 

Toutefois, les transformateurs nationaux proposent au gouvernement de plancher sur leur cas avec des mesures incitatives, telles que les subventions ou les coups de pouce fiscaux face à la rude concurrence asiatique. Concernant les subventions, les transformateurs locaux de cajou souhaitent que leur soient accordées, des propositions encore plus alléchantes.

Aussi demandent-ils à l’État de faire la part belle aux usines locales pour la transformation de la noix de cajou dont le traitement de la plus grande partie des productions ivoiriennes est convoyé vers l’Asie. Dans le cas contraire, qu’une fenêtre exclusive d’achat leur soit garantie pendant quelques semaines.

Autres problèmes que rencontrent les industriels ivoiriens, est l’absence de financement, puisque les banques ne suivent pas les petits industriels qui, selon elles, sont trop exposés au risque et trop lents à commencer à être rentables.

 

Le plan de sauvetage du gouvernement

 

Le secteur agricole constitue l’un des piliers majeurs de l’économie ivoirienne et représente l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois avec plus de 5 millions de personnes en activité, dont 33% pour l’agriculture hors vivrier. La Côte d’Ivoire est dotée de potentialités agricoles naturelles importantes et a atteint de remarquables résultats en matière de développement agricole. Le pays est le 1er producteur mondial de cacao et de noix de cajou, et compte pour la période 2021-2025, renforcer le rôle de l’agriculture dans la dynamique de l’économie ivoirienne et améliorer ses potentialités à l’horizon 2025.

L’ambition est de garantir la compétitivité et la durabilité de l’agriculture afin d’assurer la sécurité alimentaire, tout en créant des richesses équitablement partagées. À ce propos, le gouvernement projette pour l’anacarde, une accélération de la transformation avec l’appui d’une main-d’œuvre jeune dont cette industrie a besoin. La volonté politique des autorités ivoiriennes est portée sur des infrastructures de qualité, et sur des centres de formation technique, comme l’usine-école créée il y a deux ans, à Yamoussoukro, inaugurée par le chef de l’État, Alassane Ouattara.

 

Venance Kokora

 

 

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