Économie

Élevage/Des experts expliquent les bonnes pratiques aux producteurs

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Abidjan a abrité vendredi 26 novembre 2021, un symposium sur le thème « Gestion des litières et bien-être animal en élevage, cas des élevages à cycle court ». Il s’agissait pour les spécialistes (enseignants-chercheurs, vétérinaires et promoteurs de produits fertilisants) d’entretenir les producteurs et acteurs du secteur de l’élevage sur le bienfondé du respect des principes en la matière.

 

 

Pendant plus de 4 heures, les participants qui s’étaient réunis à la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie au Plateau, à l’initiative du cabinet ivoirien de forces de vente et de courtage commercial de marchandises Côte d’Ivoire (CIFVCCM-CI), ont été encouragés à la bonne pratique des règles pour une production tant en qualité qu’en quantité.

 

La pollution de l’air, un grand danger pour l’éleveur et les animaux

 

Bakou Niangoran Serge, professeur à l’Unité de formation et de recherche (UFR) Sciences de la nature à l’Université Nangui Abrogoua qui s’est prononcé sur « les polluants aériens dans les bâtiments d’élevage et bien-être animal », a recommandé aux éleveurs, une bonne tenue du bâtiment d’élevage qui facilite la bonne qualité de l’air et met les animaux à l’abri de maladies. À l’en croire, les animaux, dans leurs déjections, dégageaient des gaz comme l’ammoniac qui est dangereux pour un type de concentration pour l’homme comme pour les animaux. « Ça peut donner de l’asthme, jusqu’à donner des accidents cardio-vasculaires. Donc, l’éleveur doit avoir un environnement de travail qui est de bonne qualité au niveau des polluants aériens », a-t-il informé.

En marge des travaux, ce professeur des universités a, lors des échanges avec les journalistes, donné plus de détails. « Il faut savoir que l’élevage pour près de 20% à 30%, est responsable du réchauffement climatique. On ne peut plus faire d’élevage dans des conditions comme on le faisait avant. Et les polluants gazeux qui renforcent le méthane en CO2, sont des gaz à effet de serre contribuant à réchauffer l’atmosphère. »

 

Ces graves maladies qui guettent les populations

 

Revenant à l’épidémie de grippe aviaire déclarée dans le secteur de la volaille dont le cas de Mondoukou à Grand Bassam qui a nécessité des abattages de poulets, le professeur Bakou Niangoran Serge a laissé entendre que « tant qu’on aura des fermes qui n’auront pas les normes quant à leur implantation et de biosécurité, les pathogènes seront toujours à nos portes. » Si on continue à transférer des fientes de poulets qui contiennent des virus de grippes aviaires pour le disperser dans tout le pays, ne soyons pas surpris. Tout part du plan d’implantation, si le vent n’arrive pas à évacuer le gaz, vous allez avoir des problèmes au niveau de vos animaux et vous-mêmes », a-t-il déclaré. Toutefois, il a souligné une très faible production de viande au niveau de la volaille et du porc. « Nous sommes encore importateurs. On a du travail et on a un potentiel évidemment et c’est ce que je voulais relever. Il faudrait que les éleveurs s’y mettent. Et tout produit, toutes techniques qui peuvent permettre d’améliorer les productions doivent nous permettre d’atteindre ce niveau de développement de la production animale qu’on recherche depuis », a conseillé le professeur Bakou Niangoran Serge.  Docteur Narcisse Koffi, vétérinaire privé, a abondé dans le même sens sur « la problématique de la gestion des litières en aviculture ». Il a relevé la nécessité pour le producteur de volaille de suivre les traitements adéquats, car les conséquences pathologiques pour ses animaux sont d’ordre digestif avec des colites, des problèmes respiratoires. « Globalement, ce que je veux que vous reteniez, c’est qu’il y a plusieurs types de litières. Tout est lié à la qualité de la litière. La qualité de la litière est un élément très important dans la gestion de la litière », a-t-il conseillé.

 

Relance de la viande de porc

 

La filière porcine a été au cœur des échanges du symposium. Des acteurs clés dont des vétérinaires, ont également partagé leurs expériences dans le secteur qu’ils jugent promoteur. Selon Docteur Senin Brice Valéry, vétérinaire au service de la filière porcine ivoirienne, malgré deux pestes porcines, le secteur la production est révélateur. Se référant à des données du ministère des ressources animales et halieutiques, en 2019, la production ivoirienne en porc était de 11 620 tonnes pour une demande qui était estimée à 79 000. Soit un taux de couverture de 8%.

L’expert qui a évoqué « la problématique de la gestion du lisier en élevage porcin », a expliqué que cette inadéquation entre l’offre et la demande est posée par les méthodes d’exploitation et de gestion qui sont liées au mode de vie du paysan.  « Il était important de produire, mais dans des conditions de bien-être, parce que le nouveau code de santé publique a une liste spéciale sur le bien-être animal. On veut certes, produire mais, dans des conditions de bien-être animal» a-t-il rapporté. Anzoumana Cherif a proposé la biosécurité « Stallasana » comme solution optimale pour améliorer les conditions hygiéniques de l’étable et en particulier, de la litière et une seconde vie comme fertilisant efficace sur les terrains agricoles.

En retour, Blé Kpan, directeur commercial et marketing de CIFVCCM-CI, s’est réjoui de la qualité des échanges entre les participants ayant à cœur, une production animale de qualité et de quantité.

 

Venance Kokora

 

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