Ce dernier vient d’annoncer qu’il a été démis de ses fonctions en sa qualité de directeur général de la Refondation S.A, la société éditrice du journal « Notre Voie » (proche du Front populaire ivoirien). Réagissant à cela, Guillaume Gbato estime qu’il a « été chassé » du journal. « On m’a transmis la décision nommant mon successeur. Ni le Conseil d’administration, ni la direction du FPI, personne ne m’a dit un mot. Dès hier soir, on a enlevé mon nom dans l’ours, je ne figure plus dans l’ours depuis ce matin. Je considère que j’ai été chassé », a réagi l’ex-directeur général.
Au lendemain de son limogeage, il s’est félicité d’avoir « fait du bon travail depuis sa nomination ». « Quand on arrivait, le journal était déclassé, il ne paraissait que deux fois dans la semaine, aujourd’hui, on l’a hissé au 6e rang des quotidiens nationaux, depuis un an, il paraît trois fois par semaine. On s’apprêtait à faire cinq parutions par semaine, on avait beaucoup de dettes, on a essayé de les réduire », a dit Guillaume Gbato sur son bilan.
Le torchon brûle entre Affi Nguessan et les dirigeants du journal ?
Ce journaliste a gravi tous les échelons avant d’être au sommet. Recruté en 1997 en tant que stagiaire, il devient en 2023 le directeur général de cette « maison ».
Au moment où il quitte ses fonctions, il a tenu à exprimer sa gratitude au conseil d’administration et à tous ceux qui l’ont accompagné. « J'adresse mes chaleureuses félicitations au nouveau Directeur General. Je remercie le Conseil d'administration pour l'honneur qu'il m'a fait en juillet 2023 en me nommant dans les fonctions de Directeur General de notre entreprise. Au moment où je quitte mes fonctions, mes pensées vont à mes collègues qui ont été une vraie équipe au service de notre vision. Je remercie tous nos partenaires qui nous ont accompagnés ces deux dernières années. Je pense enfin à ma famille dont le soutien m'a été précieux » écrit-il sur sa page.
Le limogeage de Guillaume Gbato suscite assez d’interrogations aussi bien dans le milieu de la presse que même dans le milieu politique. Qu’est-ce qui a pu bien se passer ? Le torchon brûle entre Affi Nguessan et son journal ? Pourquoi ce silence du conseil d’administration ? Autant de questions qui restent pour l’heure sans réponses.
Nous y reviendrons…
Joël DALLY
