Culture

JMLP 2024 / Voici pourquoi la marche ne motive plus les journalistes ivoiriens

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fort est de constater que les journalistes répondent de moins en moins présents à ce grand rendez-vous. (photo :dr)
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A l’instar des autres pays du monde, les journalistes ivoiriens célèbrent ce 3 mai, la journée mondiale de la liberté de la presse.

Comme chaque année, les journalistes ivoiriens par le biais de l’union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), organisent des festivités qui rassemblent des centaines de journalistes professionnels. Entre autres activités majeures, la marche dans les artères de la commune de Cocody qui fait la ceinture de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) en passant par le lycée Mermoz et l’église St Jean.
Depuis quelques années, fort est de constater que les journalistes répondent de moins en moins présents à ce grand rendez-vous.

Faut-il une autre approche ?

Ils sont en moyenne un millier de journalistes ivoiriens qui détiennent la carte d’identité de journalistes professionnels selon la commission paritaire. Au sein de l’UNJCI, ils sont plus 600 membres qui militent au sein de l’union. Au son de la mobilisation pour une participation effective aux activités, notamment celle du jour, juste un groupuscule de personnes soutenu par un nombre important d’étudiants en journalisme pour gonfler l’effectif. Cette année encore, moins d’une centaine de personnes a répondu présent à ce rendez-vous. Les dispositions pratiques en sont une parfaite illustration : quatre bâches et un petit chapiteau pour accueillir les marcheurs là où les autres années ont pouvait compter une dizaine de bâches. L’on est tenté de se demander si les journalistes ont atteint cette liberté tant convoitée. Au-delà des discours de revendication ou de demande incessante d’aide ou de subvention, les hommes du micro ou de la plume devraient faire une rétrospection sur eux-mêmes en mettant en causant leur désintéressement aux activités.

Cadre juridique et institutionnel propice à l’exercice du métier
La Côte d’Ivoire s’est dotée d’une nouvelle loi sur la presse qui fait que le cadre juridique et institutionnel est propice à l’exercice du métier. Cette année, la Côte d’Ivoire occupe la 53ème place mondiale sur 180 pays dans le classement 2024 sur la liberté de presse dans le monde selon l'ONG Reporters Sans Frontières (RSF). Le pays gagne une place avec un score de 66,89 contre 68,83 en 2023 où il était classé 54è. Ces ascension dénotent des excellentes reformes mises en places par les autorités ivoiriennes depuis 2013 jusqu’à ce jour. 
Cette loi comporte divers avantages dont le capital requis pour la constitution des entreprises de presse qui est passé de 5 millions à 1 million de FCFA ; l’exclusion de la garde à vue, de la détention préventive, de la peine d’emprisonnement pour les infractions commises par voie de presse ou par tout autre moyen de publication ; et la réduction considérable du montant des sanctions pécuniaires, précédemment compris entre 2 et 15 millions de FCFA et fixé désormais entre 500 000 et 15 millions de FCFA.
Aussi, elle ramène de 10 à 5 ans, l’ancienneté requise pour être directeur de publication. Dans la loi modificative, pour son droit de réponse, le mis en cause dispose désormais de 200 lignes pour se défendre, contre anciennement 200 mots. Les entreprises de presse numériques et celles imprimées bénéficient ainsi des mêmes conditions de création.

Joël DALLY

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