La journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante a été décrite hier lundi 24 janvier 2022 à Adiaké. Plusieurs activités ont meublé cette célébration dont un panel pour réfléchir sur la thématique : « Le cinéma, comme vecteur de transmission des cultures africaines », le dimanche 23 janvier 2022 à Adiaké.
Selon un rapport de l'UNESCO publié en octobre 2021, « le potentiel du cinéma africain reste largement inexploité en dépit de l'augmentation significative de la production à travers le continent ». La culture africaine abonde d'une multitude de domaines, notamment, la musique, la peinture, la sculpture, les vêtements, la gastronomie, les contes et même le cinéma.
Tout ceci reste une identité du continent qui renvoie aux valeurs ancestrales. Cependant, nos cultures qui restent le creuset de la civilisation africaine, sont très méconnues par la nouvelle génération. Désormais, le cinéma veut se positionner comme la vitrine et le socle de la valorisation de la culture africaine. D'où, le panel initié en marge de la célébration de la journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante.
Le cinéma africain peut aider à la préservation du patrimoine culturel
Ce panel animé par Fadiga Kramo, promoteur du cinéma et de la culture ivoirienne, a été un espace pour les experts et amoureux du 7 eart, d'échanger sur les maux de la culture africaine afin d'y apporter des solutions à travers la promotion du cinéma. Le cinéma étant un pan important de cette culture même s'il n'est pas de l'Afrique, il est aujourd'hui, un moyen de transmission de la culture africaine. « Aujourd'hui, tout le monde est concentré sur le petit écran. Les réseaux sociaux et autres nous permettent pour l'essentiel, des vidéos qui captent notre attention.
En lieu et place des textes, les populations s'adonnent plus à la lecture des vidéos qui restent très accessibles. Pour donc faire passer un message, l'on utilise désormais de vidéos. Le cinéma peut donc aider à communiquer et valoriser nos cultures », a fait savoir Anzatta Ouattara, scénariste du film à succès « Les coups de la vie ». Le cinéma africain peut aider à la préservation et à la promotion du patrimoine culturel. Des films comme « Guimba » de Cheickh Oumar Cissokho ou « Kéita ou l'héritage du griot » de Dani Kouyaté, mettent l'accent sur le patrimoine culturel, matériel et immatériel africain. Il faut donc rendre accessibles, ces archives cinématographiques aux étudiants et chercheurs en cinématographie, ainsi qu'aux plus jeunes. Il existe une parfaite synergie réelle entre cinéma et culture africaine.
C'est ce que soutient le producteur Abel Kouamé. « Le film ne doit pas caricaturer la culture. Il doit plutôt valoriser le patrimoine culturel », soutenir-il. Il reste convaincu que le cinéma peut contribuer à la connaissance, à la mise en valeur et à la pérennisation du patrimoine culturel. « Le cinéma et le tourisme peuvent servir la cause du développement durable centrée sur l'homme », argumente-t-il.
« C'est bon pour nous de valoriser notre culture ! »
Pour Alafé Wakili, président du comité JMCA Côte d'Ivoire, cette session de réflexion vise à rendre hommage à tous les initiateurs de cette Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA), mais également, à tous les acteurs du 7 e art. « C'est bon pour nous de valoriser notre culture ! Car, le constat est qu'au lieu de parler de nos valeurs culturelles, aujourd'hui, la plupart des gens préfèrent regarder la télé plutôt que de voir des messages capables de valoriser notre culture africaine », a conclu-il.
Coulibaly Adama (dit Arantès De Bonali), Fadiga Kramo Lanciné, Honoré Zué, Kakou Claver, Anzata Ouattara…ont à l'unanimité, relevé au cours des échanges, que le cinéma est un vecteur d'intégration des peuples africains.
Joël Dally
