Le Musée, dont la construction est prévue en 2024 sur le site de la Cité d'Exploitation du barrage hydroélectrique de Singrobo-Ahouaty, à proximité du village d'Ahouaty, deviendra le tout premier Musée archéologique en Côte d'Ivoire et en Afrique de l'Ouest francophone, selon les dires de la ministre Françoise Remarck.
"Cet établissement muséal contribuera à enrichir la collection résultant des fouilles archéologiques en cours dans la zone du projet hydroélectrique de Singrobo-Ahouaty. Il s'intègrera harmonieusement à un ensemble d'attraits touristiques comprenant le lac artificiel du barrage, la forêt classée de Singrobo, la réserve des hippopotames, ainsi que les polissoires néolithiques situés à proximité du musée et dans les environs de Singrobo et d'Ahouaty 1", a souligné la ministre.
Selon elle, la Suisse, en fournissant ce financement, contribue de manière significative à la formation de la jeunesse ivoirienne en cette année 2023 dédiée à la jeunesse, visant à renforcer sa compétitivité.
Pour Mme Anne Lugon-Moulin, l'objectif de ce projet va au-delà de simplement rendre accessibles des trésors archéologiques nationaux au public. Il vise également à créer un environnement propice à la formation des étudiants de la faculté d'archéologie de l'Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB). De plus, le projet s'engage à contribuer à la préservation du patrimoine culturel mondial en décourageant le vol, le pillage et le transfert illicite de biens culturels.
Les deux signataires ont par la suite effectué une visite guidée des vestiges au sein du Musée des Civilisations d'Abidjan, en compagnie de l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France, Maurice Kouakou Bandaman, qui est également un ancien ministre de la Culture.
Le futur Musée archéologique de Singrobo-Ahouaty, couvrant une superficie de 300 m², abritera des pièces reflétant l'histoire de la Côte d'Ivoire, allant du Paléolithique jusqu'à l'époque coloniale, actuellement stockées au Département d'archéologie de l'UFHB et chez des archéologues locaux. À terme, le musée pourra également accueillir des pièces provenant d'autres sites archéologiques.
Olivier YEO
