La statue imposante de Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, dit Papa Wemba, se dresse sur l’avenue Oswe au quartier Matonge, à Kinshasa en RDC. Une œuvre qui a été officiellement dévoilée par le président de la République du pays, en présence de plusieurs personnalités politiques, administratives et culturelles congolaises, ainsi que des membres de la famille biologique de l’artiste (considéré de son vivant comme ‘’Le Pape de la Rumba congolaise’’) dont sa veuve Marie-Rose Luzolo dite ‘’Maman Amazone’’. Au cours de cette cérémonie de dévoilement de cette statue, selon plusieurs confrères congolais, la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, a remercié le chef de l’État pour cet hommage rendu au monument de la Rumba congolaise, non sans plaider pour que d’autres actions voient le jour. « Je voudrais solliciter par cet acte que vous venez de poser aujourd’hui, que vous puissiez accélérer la procédure de signature d’ordonnances, afin que le monument de Papa Wemba que vous avez dévoilé et ceux qui sont à Kinshasa et partout en RDC, puissent être reconnus et classés par l’ordonnance que vous allez signer, afin que nous puissions constituer un dossier bien ficelé que nous allons représenter à l’UNESCO », a-t-elle plaidé. Quant au vice-ministre des Mines, Godard Motemona, il a traduit sa satisfaction pour la réalisation de cette œuvre et a remercié le chef de l’État pour sa présence à cette cérémonie. Né le 14 juin 1949 à Lubafu au Congo belge (actuelle province du Sankuru), Papa Wemba est décédé le 24 avril 2016 à Abidjan, des suites d’un malaise sur scène au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA). Depuis son décès, ‘’Le Pape de la Rumba congolaise’’ a eu droit à plusieurs hommages.
Papa Wemba immortalisé plusieurs fois
Papa Wemba qui était considéré par la ministre congolaise de la Culture, Arts et Patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, comme un idéologue et un philosophe, a été immortalisé plusieurs fois dans son pays par les plus hautes autorités. Si le chanteur avait eu droit à une immortalisation à travers une place à Anoumabo à lui dédié par les organisateurs du FEMUA, il a aussi eu droit à une première reconnaissance au Congo. Le président de la République, Félix Tshisekedi, avait acheté la maison de l’artiste pour en faire le musée de la rumba. Cela est intervenu quatre mois après que l’UNESCO a placé la rumba congolaise sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité. Ce musée avait été inauguré en 2022. « C’est ici que va désormais se raconter la Rumba congolaise par la parole, les photos, les vidéos, la musique, la sculpture, la danse, les textes poétiques, des recherches et des archives », avait déclaré la ministre de la Culture, Catherine Kathungu. Et d’ajouter : « Dans cette maison d’un certain luxe, au goût du roi de la Rumba, nous ferons aussi des expositions, des conférences, des ventes aux enchères, des compositions, des répétitions et autres », non sans promettre que « le plus grand studio audio d’enregistrement audio de la musique », y sera construit.
C’est en 1969, qu’avec ses amis, il fonde le groupe “Zaiko Langa Langa“, avant d’être encore à l’initiative d’un autre groupe “Viva la Musica’’ en 1977.
Philip Kla
